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 le gingembre

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julie
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julie


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MessageSujet: le gingembre   le gingembre EmptyJeu 23 Aoû 2007 - 6:11

Gingembre

Nom commun : gingembre.
Nom scientifique : Zingiber officinale.
Famille : zingibéracées.

le gingembre 250px-Gingembre

Le gingembre est une plante vivace tropicale herbacée d'environ 1,50 m de haut issue d'un rhizome. Les feuilles persistantes sont lancéolées, bisériées, longues et très odorantes. Après la floraison, un court épi axillaire renfermant les graines noires enfermées dans des capsules trivalves apparaît au bout d'une tige couverte d'écailles. Les fleurs sont blanc jaune ponctuées de rouge sur les lèvres, bractées vert et jaune. Il apprécie une exposition ensoleillée et une atmosphère humide. La croissance est rapide, et la multiplication se fait par division des rhizomes.

le gingembre Koeh-146


Depuis fort longtemps, le gingembre est consommé aux quatre coins du monde pour soulager différents maux tels que les rhumatismes, les nausées, le rhume et les maux de tête. Le gingembre peut être utilisé sous différentes formes, comme en capsules, en poudre, en tisanes, frais ou en sirop. Cette fiche se consacrera principalement aux effets sur la santé de la consommation de gingembre frais ou séché (voir notre fiche Gingembre (psn) dans la section Produits de santé naturels pour connaître les effets du gingembre sous d’autres formes).

Principes actifs et propriétés

Antioxydants. Les antioxydants sont des composés qui protègent les cellules du corps des dommages causés par les radicaux libres. Ces derniers sont des molécules très réactives qui seraient impliquées dans le développement des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement1. Une quarantaine de composés antioxydants ont été découverts dans le gingembre2-5. Certains d’entre eux seraient résistants à la chaleur et pourraient même être libérés durant la cuisson, ce qui pourrait expliquer l’augmentation de l’activité antioxydante du gingembre cuit6. Le gingembre moulu se situe au troisième rang quant à son contenu en antioxydants parmi plus de 1 000 aliments analysés7. Mentionnons toutefois que cette comparaison a été effectuée sur la base de 100 g d’aliments et non par portion usuelle (qui correspond à environ 2 g dans le cas du gingembre). Le gingembre frais possède aussi une forte activité antioxydante comparativement à d’autres légumes et épices consommés en Asie8. À la suite d’une trentaine d’analyses effectuées, le gingembre, ainsi que le curcuma, la menthe, la coriandre, le brocoli et les choux de Bruxelles, se sont classés parmi les quatorze végétaux frais les plus fortement antioxydants8.

Le principal composé actif responsable du goût piquant du gingembre frais est le (6)-gingérol9. Ses propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes sont bien connues10 et son potentiel anticancer est démontré in vitro11,12. Durant la déshydratation du gingembre, les gingérols sont convertis en composés nommés shogaols. Ce groupe de composés se retrouve donc en plus grande quantité dans le gingembre séché ou en poudre que dans le gingembre frais9. Une étude démontre que les shogaols pourraient protéger les cellules d’un composé impliqué dans le développement de la maladie d’Alzheimer13. Les effets des différents composés antioxydants isolés du gingembre ont été observés in vitro ainsi que chez l’animal. Ce sont là des résultats prometteurs qui restent à être démontrés chez l’humain.

Nausées et vomissements. Plusieurs études ont évalué l’effet antiémétique (la capacité de prévenir ou d'arrêter les nausées et les vomissements) attribué au gingembre. D’abord, deux études révèlent que la consommation de 0,5 g à 1,5 g de gingembre en poudre (sous forme de capsules) pourrait être efficace pour traiter les nausées et les vomissements durant la grossesse14,15. De plus, une méta-analyse récente démontre que 1 g de gingembre en poudre (sous forme de capsules) serait plus efficace qu’un placebo pour prévenir les nausées et les vomissements après une chirurgie16. À titre de comparaison, 1 g à 2 g de gingembre en poudre équivaut à environ 10 g de gingembre frais17. Finalement, la consommation de gingembre pourrait prévenir les nausées et les vomissements reliés au mal des transports, mais les preuves sont encore insuffisantes pour conclure à une efficacité probante14. À ce sujet, deux études n’ont pas vu d’effet antiémétique à la suite de la consommation de gingembre frais18,19. Les gingérols et les shogaols contenus dans le gingembre14 joueraient un rôle dans l’effet antiémétique, en agissant entre autres sur la réduction des mouvements de l’estomac20. À ce jour, la majorité des études randomisées ont été réalisées avec du gingembre en poudre (capsules) et en le comparant à un placebo. Ainsi, il est difficile de déterminer si la consommation de gingembre frais, cristallisé ou en tisane, par exemple, pourrait procurer les mêmes effets.

Digestion.
Un article de synthèse, dans lequel ont été recensées des études réalisées chez l’animal, démontre que le gingembre (comme d’autres épices) pourrait stimuler la sécrétion de bile et l’activité de différents enzymes digestifs, résultant en une digestion plus rapide des aliments21. Les quantités de gingembre utilisées dans ces études sont élevées et même supérieures à ce que pourraient consommer des populations reconnues comme étant de grandes consommatrices d’épices, comme l’Inde. Quoique la consommation de telles quantités soit réaliste pour ces populations, elle l’est plus difficilement dans un contexte nord-américain où les épices (dont le gingembre) ont moins leur place dans les mets traditionnels. Comme l’effet de la consommation de gingembre frais sur le processus de digestion n’a pas fait l’objet d’étude clinique bien contrôlée chez l’humain, davantage de recherches pourront éventuellement mener à des conclusions plus précises sur le sujet.

Inflammation.
Les propriétés anti-inflammatoires de certains constituants du gingembre sont reconnues depuis fort longtemps et sont bien documentées in vitro22. Parmi les composés connus, mentionnons principalement les gingérols dont les effets bénéfiques ont été également observés chez l’animal23, mais aussi les shogaols et les paradols qui exerceraient leurs effets par différents mécanismes d’action22. D’autres composés actifs jouent probablement aussi un rôle, il reste à les découvrir. Chez l’humain, la consommation de gingembre a démontré des résultats prometteurs quant à la diminution des douleurs reliées à l’arthrite (quelques études seulement, réalisées à partir de gingembre frais)14. Par contre, les résultats de ces études sont difficiles à comparer, étant donné les différentes préparations et quantités de gingembre utilisées (de 0,5 g à 50 g de gingembre par jour). Davantage d’études sont donc nécessaires avant de conclure à un effet réel de la consommation de gingembre frais sur la prévention et le traitement des douleurs reliées à des troubles inflammatoires chroniques.

Nutriments les plus importants

Manganèse. Le gingembre moulu est une excellente source de manganèse pour la femme et une bonne source pour l’homme, leurs besoins en ce minéral étant différents. Le manganèse agit comme cofacteur de plusieurs enzymes qui facilitent une douzaine de différents processus métaboliques. Il participe également à la prévention des dommages causés par les radicaux libres.

Source Cuivre.
Le gingembre cru est une source de cuivre. En tant que constituant de plusieurs enzymes, le cuivre est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et du collagène (protéine servant à la structure et à la réparation des tissus) dans l’organisme. Plusieurs enzymes contenant du cuivre contribuent également à la défense du corps contre les radicaux libres.

Le gingembre au fil du temps

On pense que le foyer du genre Zingiber se situe dans le sud de l'Inde et de la Chine, où on l'emploie comme plante condimentaire, alimentaire et médicinale depuis plus de 5 000 ans, mais on n'a jamais retrouvé ses ancêtres sauvages.

L'une des premières épices orientales à faire son entrée en Europe, le gingembre y fut amené par des marchands arabes environ un siècle avant notre ère. Deux siècles plus tard, le Grec Dioscoride et le Romain Pline l'Ancien en font mention dans leurs écrits médicaux, soulignant ses propriétés carminatives et ses vertus comme antidote contre les poisons. Il était connu en France et en Allemagne au IXe siècle et en Angleterre au Xe siècle. Lors de la conquête, les Espagnols l'implantèrent aux Antilles et au Mexique de sorte que, dès le milieu du XVIe siècle, l'Espagne put importer de cette partie du globe la précieuse épice. C'était d'ailleurs la première fois que l’on cultivait avec succès une épice d'origine orientale dans le Nouveau Monde.

De nos jours, on cultive le gingembre dans toutes les régions chaudes de la planète. Tributaires des conditions climatiques, de la nature du sol et des méthodes de culture, la composition et la qualité des rhizomes varient considérablement d'un pays à l'autre, si bien qu'on en est venu à établir une sorte de carte des crus :

# le jamaïcain, réputé pour son arôme délicat et qui se sert surtout frais, dans la cuisine et pour aromatiser diverses boissons. C'est celui-là qu'on est le plus susceptible de trouver dans nos épiceries;

# l'australien, à saveur nettement sucrée et citronnée, que l'on réserve pour les confiseries;

# l'africain du Nigeria et du Sierra Leone, plus corsé, possède une puissante saveur camphrée qui en fait un produit de choix pour la production d'huile essentielle et d'oléorésine, dont on tire des arômes employés en cuisine, en parfumerie ou dans les médecines de l’Extrême-orient;

# l’indien, à la saveur agréablement citronnée : on le destine surtout à l'exportation, si bien que la plus grande partie de la production de ce pays est déshydratée;

# le chinois, produit en très grande quantité, mais dont les rhizomes sont généralement écartés de nos marchés du fait qu'ils sont traités au dioxyde de soufre.

Usages culinaires


* Râpé ou haché frais, le rhizome de gingembre s’utilise dans les plats sautés et les currys, les soupes, les ragoûts à l'orientale et les plats de poisson. Penser à l'ajouter dans une vinaigrette composée d'huile, de vinaigre, de miel et de sauce soya. On peut aussi en ajouter dans l’eau du thé ou en faire une infusion à prendre à la fin du repas : faire chauffer ½ c. à thé de gingembre râpé et trois ou quatre graines de cardamome dans une tasse d'un mélange mi-lait mi-eau ou dans de l’eau. Passer. Prendre chaud ou glacé.

* Mariné, il est indispensable dans la cuisine japonaise. On le sert avec les sushis, les sashimis, les nouilles orientales, la tempura, etc.

* Confit ou cristallisé, il entre dans la composition de biscuits, gâteaux ou autres desserts. Haché finement, il est excellent dans de la crème fouettée.

* Séché et moulu, il convient aux pains, pâtisseries, confiseries, poudings et entremets. Avec la noix muscade, il assaisonne à merveille la soupe à la citrouille. Il entre dans la composition du quatre-épices, dont on se sert pour assaisonner les plats mijotés.

Si vous cultivez le gingembre, vous pourrez employer les jeunes pousses lorsqu'elles auront atteint sept ou huit centimètres. Faites-les sauter à la manière chinoise, ou mariner, à la japonaise, dans un mélange de vinaigre de riz, sucre ou miel et huile de sésame.

Conservation

* Au réfrigérateur, le conserver sur une tablette et non dans le tiroir à légumes qui est trop humide, ce qui risque de favoriser le développement de moisissures. On peut facilement le garder quelques semaines. On peut aussi le conserver dans la dépense, comme les oignons et les pommes de terre.

* Mettre les rhizomes dans un bocal, les couvrir de xérès ou de brandy, fermer et réfrigérer. Ils se garderont pour ainsi dire indéfiniment.

* Au congélateur : il suffit de sortir un morceau de rhizome au besoin, et de le râper tandis qu'il est encore gelé. On évitera de le laisser dégeler, car il prend alors une consistance molle et devient difficile à râper.

* En morceaux, on peut le faire sécher au four à basse température, porte légèrement ouverte, pendant 10 à 12 heures, après l'avoir ébouillanté une dizaine de minutes pour éviter qu'il ne germe en cours de séchage. Si on le pèle et le coupe en rondelles, il n'est pas nécessaire de l'ébouillanter. Il séchera en quelques jours à la température ambiante.

* Les Asiatiques le conservent dans un sirop de sucre. Le sirop d'érable devrait convenir parfaitement à cette fin.
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julie
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MessageSujet: Re: le gingembre   le gingembre EmptyJeu 23 Aoû 2007 - 6:14

Le gingembre contre les nausées de la grossesse : efficace et sans risque

19 avril 2005 – Les résultats d’une revue systématique1 d’essais cliniques et d’études d’observation indiquent que le rhizome du gingembre (Zingiber officinale) soulage les nausées et les vomissements de la grossesse (ou maladie gravidique précoce) sans causer les effets indésirables souvent associés aux antiémétiques classiques.

Les nausées de la grossesse affectent de 70 % à 85 % des femmes enceintes et, chez près de la moitié d’entre elles, elles s’accompagnent de vomissements. Or, les antiémétiques peuvent avoir des effets tératogènes, c'est-à-dire qu’ils sont susceptibles de causer des malformations congénitales. De plus, ils agissent sur le cerveau ou sur l’oreille interne tandis que l’action du gingembre ne s’exerce que sur l’estomac.

En 1999, l’Organisation mondiale de la Santé reconnaissait le bien-fondé de l’emploi traditionnel du rhizome de gingembre pour prévenir les nausées et les vomissements associés à la grossesse.

Des chercheurs italiens et britanniques viennent de publier les résultats d’une revue systématique qui confirment cet usage traditionnel. Dans quatre essais cliniques à double insu menés auprès de 246 femmes enceintes, le gingembre s’est avéré plus efficace qu’un placebo pour prévenir les nausées et les vomissements durant la grossesse. Les résultats de deux essais comparatifs ayant porté sur 429 sujets indiquent qu’il est aussi efficace que la pyridoxine (vitamine B6), un antiémétique classique prescrit sous ordonnance aux femmes enceintes. Dans tous ces essais, aucun effet tératogène n’a été associé au gingembre. À cela, il faut ajouter les résultats d’une étude de cohorte, menée auprès de 187 femmes enceintes, qui indiquent que ce remède naturel est sécuritaire durant la grossesse.

On recommande généralement aux femmes enceintes de s'en tenir à l'équivalent de 2 g de gingembre séché par jour. On peut croquer ou sucer une tranche de gingembre frais, ou préparer une infusion avec du gingembre fraîchement râpé. Dans ce cas, tenir compte du fait qu'une dose de 1 g à 2 g de gingembre séché en poudre équivaut à environ 10 g de gingembre frais, soit une tranche de rhizome (de diamètre moyen) d'environ 6 mm à 7 mm d'épaisseur.



Pierre Lefrançois – PasseportSanté.net
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