julie .:::|| ami ||:::.
Nombre de messages : 6903 Age : 62 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Gestion des ordures ménagères Dim 30 Mai 2010 - 13:24 | |
| Gestion des ordures ménagères : Un conseil présidentiel pour en venir a bout ?« Pour faire du Sénégal le pays le plus propre de l’Afrique, pour conforter notre environnement, notre cadre de vie à l’élégance et à l’intelligence de l’homme sénégalais», dixit le ministre d’état, ministre de l’environnement, (….). Mr Djibo Kâ, qui aura à charge de conseillier cet ambitieux objectif au lyrisme Senghorien et au pragmatisme Wadien.
La problématique et les enjeux sont de taille. Mais le Ministre de l’Environnement peut les relever. Lui qui, à la place de vacances bien méritées, préféra panter des arbustes pour le compte de la Grande Muraille verte devant s’étaler de Dakar à Djibouti. Pour l’heure, nous disons tout simplement : «Tous pour la propreté». Nos ordures (ménagères) nous narguent, mettant à rudes épreuves nos attitudes « élégantes et intelligentes». Nous autres Sénégalais, les plus (...) de l’Afrique, bien que des orientations et des initiatives aient été prises, depuis l’aube de notre indépendance. La liste…non exhaustive en retrace les péripéties : (Soadip, Sias, Agetip, Cam-Cud, sous le régime socialiste). Ama Sénégal, sous l’ère libérale n’ayant guère fait mieux ; avec son lot de conjectures et de suspicions qui ont jalonné sa courte existence. Toutes ces initiatives qui se caractérisèrent par des déficits latents, pour juguler ce fléau, devraient amener les présents protagonistes à plus d’humilité. Le spectre « d’exclusion» agité par les uns et les autres –plus soucieux de défendre des positions de rentes que de performance et d’obligation de résultats, ne devrait prospérer. Toute expertise, expérience, apport technologique… de tous les pays du monde (jusqu’en Chine !) seraient les biens venus. Nous ne ferons pas la fine bouche ! Notre patrimoine salubre nous y astreint, il est dans une situation d’un paradoxe troublant : il vacille entre «Emergence et décadence !» Comment Dakar ancienne Capitale de l’AOF, transfigurée par des infrastructures de «dernières génération» : la plus belle corniche de la Sous région, des ponts et des échangeurs (Californiens), peine à gagner (malgré les milliards injectés…Encore !) La bataille contre «les ordures, la cantinisation, l’occupation irrégulière de la voie publique, la tyrannie des voitures hippomobiles etc. (sic)» Madame Aminata Niane ministre conseiller, Directrice de l’APIX, Egérie de l’émergence. Pourtant à l’avènement de l’Alternance, les Sénégalais plus particulièrement les Dakarois espéraient fermement connaître la fin de ces « délestages écologiques».Mais quels furent leur engagements citoyens ? S’y sont ils investi durablement ? En général, on s’occupe de balayer devant sa porte le reste « Beddi Bour là !». Toutefois, faut –il le rappeler, le premier «grand chantier» du Président Wade fut : «l’amélioration efficiente de nos cadre de vie urbain et rural.»- Je ne mettrais mes pieds dans aucune commune, collectivité où, la saleté est la première à accueillir les visiteurs !». Déclaration aussitôt suivie par la résurrection des fameux «set-settal» ; avec bien sûr, beaucoup de folklore et peu de suivis (comme toujours !). Dix ans après Le président de la République revient pour revivifier son appel en ciblant particulièrement les artistes et les femmes (protecteurs et porteuses de vies). Il faut en convenir, « ce chantier-là » a connu un très grand retard, comparativement aux autres… terminés, réceptionnés, inaugurés…!
«J attends de voir vos œuvre embellir les carrefours et les places de Dakar… Avec vous les femmes, reprenez vos balaies, nous nous en sortirons !». Les heureuses bénéficières de la parité, sauront-elles remonter l’ascenseur ? Mais au-delà de ces cibles comment s’approprier cet appel ? Alors qu’il est dèja capté, «rationalisé» par les mêmes acteurs ! Reconduisant les mêmes approches, méthodes…. Errements. Les esprits les blazés n’y voient que la résurgence de vieux démons. (Une nouvelle guerre des ordures.) Pour des causes uniquement politiciennes et pécuniaires. Aprosen et la Cadak-Car se regardent en chiens de faïence. Dix milliards (10 milliards !) extraits de notre budget national estimé à 1800 milliards de francs CFA, pour faire du Sénégal le modèle de la propreté en Afrique .Quel gageur ! A notre humble avis, la plateforme institutionnelle (cadre de concertation sur la gestion des ordures …) ainsi que l’appui financier (revolving) devront être redimensionnés vu le rayonnage transversal de la problématique. L’approche onusienne pour l’éradication des grandes endémies (paludisme, sida etc.) est un excellent référentiel. Elle permet une implication plus inclusive. Cette floraison de mouvements citoyens, y trouvera du grain à moudre) en rivalisant d’ardeur citoyenne.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, les premiers concernés, les véritables acteurs du problème- les techniciens de surfaces, ont tenu à jouer la vraie partition de cette valse. «Nous sommes des travailleurs qui aspirons à la dignité, à la considération, sans répit ni repos, nous nous sacrifions pour assurer à tous, un environnement Sain. Nous avons voix au chapitre ! », Clamait avec force et sérénité, le Sectaire Général de l’inter syndicat du secteur du nettoiement lors de leur marche du 18 Mai 2010 à la tête de 1 500 défilants. La tonalité du discours renseigne sur la qualité de la mutation notée dans cette corporation. Ils viennent de loin dans leur quête de valorisation de leur fonction citoyenne, en posant des actes novateurs et sécurisants (mutuelles de santé, syndicat, renforcements de capacité…). Exit ! «L’éboueur» épithète chargée et méprisante. Les techniciens de surface méritent d’être entendus, par le premier protecteur de l’environnement, des arts, des citoyens. Ils sont porteurs d’alternatives. «Le plus grand danger qui guette ceux qui doivent travailler ensemble, c’est de rester longtemps sans se voir». Au sortir de leur audience, certainement seront profilés, les contours d’un conseil présidentiel pour la gestion durable de nos ordures ménagères.
Moustapha Mbacké Diop Consultant Samedi 29 Mai 2010 - 23:52 rewmi.com | |
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