julie .:::|| ami ||:::.
Nombre de messages : 6903 Age : 62 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Relations d'affaires Sénégal - Maroc Mar 15 Déc 2009 - 23:17 | |
| Encore plus de cadence dans les échanges commerciaux
Le secteur privé sénégalais ne veut plus d’un partenariat de circonstance avec le Maroc. Il réclame un partenariat réel et dynamique avec ce pays.
Entre le Sénégal et le Maroc, ce qu’il faut, c’est un partenariat réel et dynamique. Le premier vice-président de la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) l’a fait savoir hier au ministre sénégalais du Commerce et au ministre marocain du Commerce extérieur. ‘Il nous faut dépasser le partenariat de circonstance que nous connaissons et instaurer un véritable partenariat sous-tendu par une volonté réelle d’aboutir à des résultats dont nos économies entières pourraient bénéficier’, a déclaré Daouda Thiam au cours de la cérémonie d’ouverture du symposium sur les perspectives d’échanges et de partenariat entre le Sénégal et le Maroc.
D’après lui, les exportations entre les deux pays, malgré le dynamisme du secteur privé, restent encore faibles et fortement concentrées autour de quelques produits que sont notamment le coton, la conserve de thon et le thon congelé. ‘Les chiffres enregistrés dans nos échanges commerciaux sont en deçà de notre potentiel d’exportation’, s’est-il inquiété. ‘Notre objectif est de faire plus et mieux pour renforcer nos capacités de production et d’offre et exploiter les niches d’exportations décelées dans l’immense marché que constitue le Maroc’, a-t-il indiqué. ‘Les énormes potentialités que recèlent nos deux pays doivent nous pousser à saisir l’opportunité ainsi offerte par ces rencontres pour nouer des relations d’affaires durables avec nos homologues marocains’, a-t-il insisté. Pour M. Thiam, ce partenariat pourrait prendre des formes traditionnelles de flux commerciaux mais également le transfert de technologies et l’attraction d’investissements directs marocains.
Ouvrant les travaux de la rencontre maroco-sénégalaise, le ministre sénégalais du Commerce est sur la même longueur d’onde que le premier vice-président de la Cciad lorsqu’il évoqua la faiblesse des échanges commerciaux entre le Sénégal et le Maroc. ‘A l’heure actuelle, les échanges commerciaux entre les deux pays ne reflètent pas l’importance des potentialités d’échanges et le partenariat économique volontariste déjà existant et dont pourraient bénéficier nos deux économies’, a déclaré Amadou Niang. Aussi, ce dernier a-t-il exprimé le souhait de voir conclure des opérations de co-entreprises sénégalo-marocaines ou d’investissements directs à l’issue de cette rencontre prévue aujourd’hui.
Et le protocole d’accord de partenariat qui a été signé à cette occasion entre le Centre marocain de promotion des exportations et l’Agence sénégalaise de promotion des exportations dans le but de promouvoir davantage les échanges commerciaux entre ces deux pays entre dans ce cadre.
Dans tous les cas le ministre du Commerce du Sénégal a affiché son optimisme quant au développement des échanges commerciaux entre les deux pays. ‘Je suis sûr qu’avec l’expertise et le savoir-faire des entreprises marocaines, l’ingéniosité des entreprises sénégalaises, les avantages comparatifs de nos économies respectives, nous arriverons à promouvoir davantage les flux commerciaux et les investissements entre nos deux pays’, a-t-il affirmé. Et pour conforter sa thèse sur le fait que le Sénégal, carrefour attirant de plus en plus les investissements étrangers, bénéficie par ailleurs, de conditions géographiques très favorables et d’infrastructures de transport et de télécommunications en constante évolution.
Amadou Niang a aussi mentionné le fait que Dakar, grâce à sa situation privilégiée qui le place aux confluents des grandes routes maritimes et aériennes, est aujourd’hui une plate-forme de services de choix et un point d’entrée des produits à destination du marché de la sous-région, en l’occurrence le marché de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) estimée à plus de 200 millions de consommateurs.
L’analyse des statistiques du commerce extérieur laisse apparaître un volume d’échanges important de plus de 28 milliards de francs Cfa en 2007 entre les deux pays, selon le ministre du Commerce du Sénégal. Des chiffres que les autorités du Sénégal et leur secteur privé national, ainsi que celles du Royaume chérifien ambitionnent de multiplier dans les prochaines années.
Ndakhté M. GAYE - Walf Fadjri
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