D’après les statistiques, le tabagisme provoque 20% des décès par cancers et par maladies de l’appareil respiratoire, soit près de 9% de l’ensemble des décès. 40% des fumeurs décèdent avant d’atteindre l’âge de la retraite. Pourtant tout ce que l’on dit sur ces décès prématurés laisse indifférents bien des jeunes au moment d’allumer leur première cigarette, et quantité d’adultes incapables de renoncer au tabac, à croire que les périls du tabagisme leur paraissent régulièrement lointains.
C’est pourquoi, j’aime à faire remarquer aux fumeurs de mon entourage que cette habitude frappe l’homme entre les jambes et la femme au visage. Vus m’avez bien compris ; le tabagisme endommage les vaisseaux sanguins qui assurent l’irrigation sanguine du pénis, si bien que les hommes qui fument sont davantage exposés à l’impuissance. Le tabagisme endommage également les capillaires du visage chez la femme. C’est pourquoi les fumeuses ont également des rides des années plus tôt que les non-fumeuses. (Chez l’homme également, le tabagisme provoque l’apparition précoce de rides sur le visage, mais j’aime bien choisir des exemples percutants, pour l’un comme pour l’autre sexe…)
Quelle est la composition du tabac ?Le tabac est composé de : • La nicotine qui est un liquide incolore. Il se volatilise en suspension avec des particules de goudrons dès que la cigarette est allumée. Son absorption est maximale lors de l’inhalation, et la nicotine atteint le cerveau en 5 secondes alors que l’héroïne en met 12. Une goutte de nicotine placée devant le bec d’un oiseau suffit à le tuer. La nicotine est le produit qui, outre ses effets physiques sur l’organisme, conduit à la dépendance. • Le monoxyde de carbone lui, se fixe sur l’hémoglobine du globule rouge, à la place de l’Oxygène et empêche la bonne utilisation de l’Oxygène par l’organisme. Son affinité pour l’hémoglobine est 250 fois supérieure à celle de l’Oxygène. C’est pourquoi, la fonction respiratoire s’en trouve réduite. Le cœur, les muscles et le cerveau subissent directement ses effets néfastes. • Les goudrons eux, induisent des cancers par simple contact. Ils sont responsables d’au moins 30% des cancers humains et la plupart des cancers bronchiques. • Les irritants. Ils ont une toxicité directe sur le tapis roulant muco-ciliaire par paralysie des cils des bronches, d’où la stase du mucus. Les substances cancérigènes sont donc retenues. Concentrées, elles peuvent agir contre les défenses immunitaires, qui sont très vite dépassées. Par ailleurs, les irritants sont responsables des broncho-pneumopathies chroniques obstructives, invalidantes pour la plupart.
Quels sont les effets néfastes du tabac sur l’organisme ?Généralement, la nicotine et le monoxyde de carbone sont les principaux responsables à court et à long terme des maladies cardio-vasculaires. La nicotine augmente les battements du cœur de 40% durant 40 minutes après inhalation d’une seule cigarette. Par ailleurs, elle augmente la pression artérielle de façon importante. Par vasoconstriction périphérique, elle entraîne un abaissement de la température des extrémités (mains et pieds) de 3 à 4 degrés. Elle induit des troubles du rythme cardiaque. Le CO a des effets similaires qui s’ajoutent à ceux de la Nicotine : Cardiaques chez le sujet sain fumant des cigarettes même sans nicotine ! Accroissement du risque d’infarctus du myocarde et des troubles du rythme cardiaque. A plus long terme, un développement de l’artériosclérose est noté avec majoration du risque de thrombose vasculaire, d’hémorragie cérébrale et de gangrène (nécessitant une amputation). C’est comme si le fumeur vivant au niveau de la mer avait un taux d’oxygène équivalent à une altitude de 2 000 mètres, avec tous les troubles et les risques que cela comporte sans adaptation préalable. Et même une fois adapté, il subit obligatoirement un surcroît de travail cardiaque et une hypertension artérielle permanente. Lorsque le tabac est associé à la pilule, le risque d’infarctus est multiplié par 10. En effet, la pilule, par elle-même, induit, déjà, des troubles vasculaires et cardiaques et ces lésions irritatives de la muqueuse bronchique sont encore plus importantes que celles provoquées par le tabac. En outre, le développement de la bronchite chronique et de l’emphysème est favorisé par le tabac. La fumée de la cigarette paralyse les cils, qui s’engluent. La transformation cancéreuse survient ensuite, stimulée par les substances radioactives contenues dans la fumée (rappelons que la cigarette contient 4 000 composants dont : polonium, plomb 210). Le tabac aggrave les risques de développer un cancer. Il est le premier facteur de risque du cancer La fumée et les produits cancérigènes provenant de la combustion se déposent dans une grande partie des organes. Les voies digestives, la vessie, les poumons, la langue, et la gorge sont particulièrement atteints. 50% des cancers de la vessie sont liés au tabac. Un cancer sur trois est provoqué par le tabagisme. Plus de 85% des cas de cancer du poumon sont liés au tabagisme actif et 5% au tabagisme passif. Chez les fumeurs, l’intensité du risque dépend principalement du nombre d’années d’exposition, mais aussi du nombre de cigarettes fumées et de l’inhalation. Notons aussi que, Le tabac joue un rôle de cofacteur dans le déclenchement d’une crise d’asthme. Il en aggrave la fréquence, le rythme et l’intensité de l’asthme De nombreux asthmatiques se sentent plus gênés dans un environnement de fumeurs. On peut aussi constater chez le fumeur ,l’apparition de rides en raison d’une dégradation des fibres élastiques par le tabac, un teint moins éclatant, cireux, un peu grisâtre rapidement réversible après l’arrêt du tabac, une haleine désagréable, un jaunissement des dents et une moins bonne cicatrisation.
Les risques sont énormes chez la femme fumeuse : le tabac entraine chez la femme : • des cycles hormonaux plus irréguliers et des règles souvent plus douloureuses. • Une baisse de la fertilité et une diminution des chances d’avoir un enfant : le délai de fécondation est en général plus long que chez les femmes qui ne fument pas. Les fumeuses mettent deux fois plus de temps à devenir enceintes que les non-fumeuses. • Une augmentation du risque de cancer du poumon, du col de l’utérus et du sein. • Une avancée de l’âge de la ménopause. • Le tabagisme est la première cause d’accouchement prématuré. • Le risque d’avortement spontané est multiplié par 2. • Le risque de faire une grossesse extra utérine est multiplié par 2 et les risques de faire une fausse couche spontanée est multiplié en moyenne par 3 chez les fumeuses. Il peut être plus élevé chez les grandes fumeuses.
Quels sont les risques chez le fœtus ?• La nicotine passe au travers du placenta et est absorbée par le fœtus, c’est ce qu’on appelle le tabagisme passif in utéro. • Le monoxyde de carbone provenant de la fumée des cigarettes passe dans le sang du fœtus et peut priver partiellement le fœtus d’oxygène • Le passage du monoxyde de carbone dans le sang du fœtus provoque o une hypotrophie, diminution de poids du bébé, à la naissance d’environ 200 grammes au minimum. o Une diminution de la taille et du périmètre crânien. o Le risque de donner naissance à un enfant pesant moins de 2,5 kg, est deux fois plus élevé chez les fumeuses. o Un faible poids à la naissance expose le nouveau-né à des complications. o Les bébés qui ont été au contact du tabac pendant la grossesse de leur mère risquent davantage de devenir fumeurs et de fumer précocement.
Les plantes au secours du tabagisme !Réglisse (Glycyrrhiza glabra) : Sans être savant dans ce domaine, j’ai comme l’intuition que la réglisse devrait être utile pour cesser de fumer. J’ai également entendu toutes sortes d’histoires encourageantes sur des anciens fumeurs qui avaient réussi à abandonner le tabac grâce à la réglisse. Quel peut être son mode d’action ? Il se trouve que la racine de réglisse ressemble tout à fait à un vieux cigarillo tout racorni. Vous pourrez garder sous la main un bout de racine de réglisse et le sucer au lieu d’allumer une cigarette. Je suis d’avis que l’efficacité de cette plante tient au fait qu’elle satisfait le besoin de sensation orale que partagent tous ceux qui ne peuvent se passer de cigarettes. Voilà un remède que j’essaierais volontiers si j’étais fumeur. Sachez que la réglisse et ses extraits ne présentent aucun danger quand les quantités ingérées restent modérées, jusqu’à trois tasses de tisane par jour environ, mais l’ingestion de réglisse sur une longue période (plus de six semaines) ou en trop grande quantité peut provoquer divers symptômes comme maux de tête, léthargie, rétention d’eau et de sodium, perte excessive de potassium et hypertension artérielle.
Carotte (Daucus carota) : Nous savons aujourd’hui que les caroténoïdes qui donnent à la carotte sa teinte orangée, contribuent à prévenir le cancer, surtout si elles proviennent d’authentiques carottes ou d’autres aliments entiers plutôt que de gélules. (De manière générale, chaque fois que l’on isole une substance chimique, c’est-à-dire qu’on la sépare de tout son contexte, on se prive également d’une quantité d’autres éléments chimiques potentiellement bénéfiques.) Si l’on considère la cigarette comme une sorte de bâtonnet cancérigène on peut aussi décrire la carotte comme un bâtonnet anti cancer. D’ailleurs, cette définition est valable pour les fruits et légumes. Les recherches sur ce plan sont unanimes et formelles : plus les gens mangent de fruits et légumes, moins ils risquent d’avoir les principaux types de cancers, notamment le cancer des poumons. Par conséquent, même si vous ne parvenez pas à renoncer au tabac, continuez à manger des carottes.
NB : Une à deux cuillérées à soupe de miel le matin permet de neutraliser la nicotine.
Serigne Samba Ndiaye : Phytothérapeute, Tradipraticien. Site web :
www.sambamara.com Ferloo.com