Des Africains ont dansé le Sacre du printemps pour la 1ère fois
Des danseurs africains ont interprété pour la première fois ce week-end à Dakar un extrait du Sacre du printemps tel que Maurice Béjart l'avait chorégraphié il y a 50 ans. La représentation fait partie d'une série d'hommages rendus à l'artiste jusqu'à la mi-novembre au Sénégal.Des centaines de personnes emplissaient le théâtre national Daniel Sorano, pour une longue soirée d'hommage organisée samedi par le ministère de la Culture et les ambassades de Suisse, Belgique et France.
La part belle a été faite aux discours et aux projections d'extraits de documentaires et d'oeuvres de
Maurice Béjart - fils du philosophe Gaston Berger natif de Saint-Louis (Sénégal) et petit-fils d'une Sénégalaise de Gorée - qui évoquait volontiers son "sang noir", "le petit bout d'Afrique" en lui."Maurice disait :
'Ah, il faut qu'un jour ce soit des Africains qui dansent le Sacre...' Voila qui est fait", s'est félicitée Dominique Genevoix, 56 ans, danseuse fétiche de Béjart, enseignant au conservatoire national supérieur à Lyon.
Une vingtaine de jeunes danseurs de six pays africains - Sénégal, Côte d'Ivoire, Congo, Togo, Mali et Tchad - avaient été sélectionnés pour participer à une résidence de création au centre chorégraphique "l'Ecole des sables" que dirige Germaine Acogny, à Toubab Dialaw (50 km de Dakar).
La troupe éphémère a interprété un extrait du Sacre: les hommes ont fait la ronde autour d'un essaim de femmes, avant que les groupes éclatent en duos, exprimant comme le souhaitait Béjart "cette force vitale qui pousse à se reproduire".
(ats / 27 octobre 2008 18:37)