julie .:::|| ami ||:::.
Nombre de messages : 6903 Age : 62 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Kédougou : 256 villages décident d’abandonner l’excision Mar 23 Fév 2010 - 20:02 | |
| Publié le 23 février, 2010 à 16 h 55
La cérémonie s’est déroulée dimanche au stade municipal de Kédougou, dans le cadre des initiatives communautaires nées d’un programme d’éducation de base de l’ONG TOSTAN, en partenariat avec l’UNICEF et le gouvernement du sénégal.
Prenant la parole au cours de ce regroupement, au nom des femmes représentant les ethnies majoritaires dans la région (Mandingues, Peuls, Dialonkés et Bassaris), Hassatou Boubane a fait part de leur engagement commun à mettre un terme, en toute connaissance de cause, à l’excision et aux mariages précoces et forcés.
Parlant d’une décision historique, elle a dit que cela participera du renforcement du mouvement national pour la promotion des droits humains au Sénégal, en Afrique et partout dans le monde.
La porte parole des femmes des 256 villages de Kédougou a également souligné que par cette décision, les femmes de Kédougou rejoignent ainsi le mouvement historique initié depuis le 31 juillet 1997 à Malicounda Bambara.
Cette localité du département de Mbour a abrité à cette date la première déclaration publique d’abandon de l’excision et des mariages précoces ou forcés. Par la suite, ce processus a été élargi à tous les recoins du Sénégal.
A ce jour, 4229 communautés du Sénégal ont renoncé définitivement à la pratique jugée néfaste de l’excision et des mariages précoces ou forcés, s’inscrivant ainsi dans le mouvement visant la promotion des droits humains, notamment du droit à la santé de la jeune fille et des femmes.
Hassatou Boubane a cité pour s’en féliciter l’exemple de Fadiga, village de reclassement des lépreux situé dans la communauté rurale de Bandafassy, à quelque 2 Km de la commune de Kédougou.
Peuplée de 1020 habitants, essentiellement des Malinkés, Diakhankés, Djalonkés et Peuls, cette localité a bénéficié de l’appui de l’ONG Tostan, pour un programme de développement d’infrastructures communautaires.
Mme Boubane a précisé que ces populations de Fadiga ont complètement abandonné l’excision et les mariages précoces. De plus, les enfants de la localité (filles et garçons) fréquentent l’école, jusqu’à l’université.
Agence de Presse Sénégalaise
| |
|