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 Sénégal , consommation de sucre

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julie
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julie


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Sénégal , consommation de sucre Empty
MessageSujet: Sénégal , consommation de sucre   Sénégal , consommation de sucre EmptyMar 23 Fév 2010 - 19:40

CONSOMMATION DE SUCRE :
Le Sénégal va importer 60 000 tonnes pourfaire face à toute pénurie



Si, pendant les arrêts d’activités de la Css, le Sénégal importait 35 à 40.000 tonnes de sucre pour faire face à son déficit, cette année cette importation sera de l’ordre de 60.000 tonnes. Une augmentation qui se justifie par un contexte de crise au niveau mondial, mais aussi par la disparition du sucre de fraude qui constituait la consommation de nombreux sénégalais.

« Cette année, nous devons importer plus que nous n’importions quand la Css décidait d’arrêter sa campagne de coupe de canne », a déclaré hier le ministre du Commerce. Face à la presse, Amadou Niang a indiqué que d’habitude ce sont 30 à 40 mille tonnes de sucre, qui étaient importées par la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) pour combler le déficit dû à la cessation de ses activités. Mais cette année, cette importation sera de l’ordre de 60.000 tonnes. Ce qui constitue plus de la moitié de la production locale estimée, cette année, à 112.000 tonnes. Une augmentation de l’importation du sucre que le ministre du Commerce justifie par plusieurs facteurs.

D’abord, Amadou Niang s’appuie sur le marché international, dont les prévisions donnent une production (162 millions de tonnes) insuffisante par rapport aux besoins de consommation de l’ordre de 165 millions de tonnes. A cette « production déficitaire » au plan international, il faut ajouter l’accroissement de la population mondiale qui a connu un bon de 1,2 %.

Aussi, soutient le ministre du Commerce, en 2009, des pays comme l’Inde et le Brésil ont vu leur production en sucre perturbée à cause, principalement, des facteurs climatiques.

Au niveau institutionnel également, des pays européens ont pris des décisions allant dans le sens de réduire leurs quotas d’exportation ou de production. « Récemment, rapporte-t-il, le quota d’exportation de l’Europe a été revalorisé de 500.000 tonnes ».

De telles mesures ne sont guère sans influence sur le marché sénégalais.

« Le Sénégal est un pays du monde. Donc ce qui se passe ailleurs y rejaillit forcément », a précisé le ministre du Commerce.

Disparition du sucre de fraude

Outre ces facteurs externes, les raisons de cette importation de 60.000 tonnes de sucre de cette année interviennent dans un contexte où le marché sénégalais a connu un grand changement. Caractérisé depuis 1999 par la « présence massive du sucre frauduleux » venant des pays limitrophes, le marché sénégalais ne semble plus faire face à cette fraude. Ce qui s’explique par l’accroissement du cours mondial qui, de 500 à 550 dollars est passé aujourd’hui à 700 dollars.

« Donc, explique le ministre du Commerce, le sucre, qui nous venait d’Asie et d’Europe, est devenu cher. Il a pris 200 dollars de plus au moins. Par conséquent, notre sucre est devenu compétitif par rapport au sucre importé. Le sucre qui venait de la sous-région a disparu. Alors les Sénégalais qui consommaient le sucre de fraude prennent désormais le sucre produit localement. Ce qui implique que là où l’industrie nationale servait une personne, elle va maintenant le faire pour une deux ou trois personnes ».

Pour autant, Amadou Niang signale que dans ce contexte d’inflation, « le Sénégal a pris la bonne option », en se dotant d’une économie d’hôte. Et le ministre de rassurer : « le Sénégal s’est sécurisé, il a l’avantage de disposer de son sucre à des conditions qui n’ont pas changé ». Ce qui veut dire que le marché ne connaît pas de pénurie et les prix sont restés les mêmes (600 francs pour le sucre en carreaux au détail et 540 francs pour le sucre en poudre).

Toutefois, compte tenu de l’importance de ces 60.000 tonnes, le ministre du Commerce dit avoir déjà informé les organisations professionnelles de commerçants, ainsi que le patronat. Des structures qui, selon lui, après avoir demandé un temps de réflexion de trois jours, se sont appesanties sur les garanties qu’ils auront une fois cette mesure entrée en vigueur.

Mercredi, le ministre fera face aux commerçants pour recueillir leur avis.

Maguette NDONG - Quotidien Le Soleil - 23 Février 2010
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