L’AFRIQUE UNIE FACE AU CLIMAT

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A Ougadougou se prépare Copenhague. L’Afrique se réunit de vendredi à dimanche dans la capitale burkinabaise pour anticiper le forum mondial sur le climat de décembre. L’enjeu principal : obtenir des compensations financières de la part des pays riches. La rencontre préparatoire est organisée en partenariat avec les Nations unies et l’Union africaine (UA). Plusieurs centaines de scientifiques, d’économistes et autres experts prendront part aux travaux dont le thème principal est : « Changements climatiques : quelles opportunités pour un développement durable ? ». Pour la première fois, l’Afrique a décidé de présenter une position commune et l’UA a désigné une commission de négociation composée de dix pays africains et présidée par le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi. Début septembre, ce dernier a averti que les représentants de l’Afrique quitteraient la conférence de Copenhague si leurs demandes d’aides financières n’étaient pas prises en compte. Les ministres africains de l’Environnement vont par ailleurs se concerter avec leurs homologues de la Ligue arabe pour tenter de dégager une « plate-forme globale » qu’ils défendront au Danemark. L’Afrique doit « faire comprendre aux pays qui ont assuré leur développement économique au détriment de l’environnement de s’assumer en réduisant leurs émissions de gaz à effet de serre et d’aider le continent le plus vulnérable au changement climatique », a insisté le ministre burkinabais de l’Environnement, Salifou Sawadogo, président du Comité d’organisation. « Les pays africains ont déjà fait des efforts en élaborant des plans d’adaptation à la variabilité et au changement climatique qui sont budgétisés (...) mais il manque les ressources pour les mettre en oeuvre. Ce forum sera l’opportunité de demander l’appui des pays industrialisés », a affirmé de son côté le représentant local de l’Union internationale pour la conservation de la nature, Moumini Savadogo. Déjà frappé par l’extrême pauvreté, l’explosion démographique et les pandémies, le continent africain est aussi très vulnérable aux changement climatiques. La terrible sécheresse qui sévit actuellement dans la Corne de l’Afrique, où plus de 20 millions de personnes seraient menacés par la faim, en apporte une nouvelle illustration.