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| Sujet: Paludisme Sam 15 Aoû 2009 - 19:05 | |
| Des communicateurs traditionnels parlent de leurs actions futures contre le paludisme
samedi 15 août 2009
(APS) – Des membres du Réseau des communicateurs traditionnels, interrogés jeudi par l’APS, ont évoqué les axes des interventions futures de leur association, à la lumière de ce qu’ils ont retenu de la session de capacitation organisée à leur profit par le Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP).
Présentée comme une session d’orientation et de formation, cette rencontre a pris fin le même jour à Dakar, dans le cadre de la mise en œuvre des stratégies et interventions de lutte contre le paludisme. La session avait débuté mardi.
‘’Nous venons de prouver que nous ne sommes intéressés que par les intérêts supérieurs de la nation. Dès qu’on nous a expliqué qu’il s’agissait de nous rencontrer pour être formés sur les méthodes de lutte contre cette maladie dévastatrice (le paludisme), nous avons tout laissé et répondu à l’appel du PNLP’’, a déclaré El Hadji Mansour Mbaye, président du Réseau des communicateurs traditionnels.
‘’Les communicateurs font de la proximité lors des événements religieux et dans toutes les manifestations de grande envergure. Même s’il est vrai que nous avons déjà, dans le temps, parlé de Sida, de paludisme, de tuberculose et d’autres programmes du ministère de la Santé, il n’en demeure pas moins que nous allons poursuivre nos efforts’’, a-t-il dit.
‘’Nous avons recommandé à nos membres, a-t-il poursuivi, de faire une restitution correcte et fidèle de ce que nous avons appris ici et d’en faire une bonne application. Nous sommes des relais et nous envisageons très prochainement une tournée dans les différentes localités afin de voir et de se rendre compte de l’application correcte des recommandations issues de cet atelier.’’
‘’On nous a appris comment lutter contre cette maladie qui est extrêmement grave et qui tue des milliers d’africains tous les ans’’, a relevé pour sa part El Hadji Samba Awa Ndiaye, président de l’Association des griots traditionnels de Diourbel (centre).
‘’On savait certes que le paludisme est une maladie qui tue, mais on ne savait pas qu’il y avait ce qu’on appelle Test de diagnostic rapide (TDR), qui permet de savoir en quelques minutes si on est atteint du paludisme ou pas. Parce qu’au Sénégal, il suffit que ton corps soit chaud pour qu’on suppose que c’est le paludisme’’, a-t-il encore soutenu.
La formation subie ‘’nous donne des raisons de plus et mieux parler du paludisme dans nos différentes localités, afin de contribuer à le faire reculer ou l’éradiquer dans ce pays’’, a-t-il expliqué. ‘’C’est pourquoi, il nous a été recommandé, de collaborer avec les médecins chefs de districts des départements ou de région, de nos différentes localités, afin de sensibiliser les populations pour lutter contre ce fléau’’.
Selon El Hadji Bécaye Mbaye, membre de l’Association des jeunes communicateurs traditionnels, l’opinion communément admise, c’est que ‘’le moustique affectionnait les endroits sales’’. Or, ‘’on nous a appris ici (au cours de cette formation) que le moustique qui transmet le paludisme aimait plutôt l’eau propre et les endroits propres’’.
‘’Dans les pays sous-développés, le paludisme est la maladie qui tue le plus. Nous, griots, nous constituons des relais dans ce pays et sommes très écoutés. Il y a parmi nous des paroliers, des chanteurs, des animateurs, des journalistes, etc., qui vont dans toutes sortes de regroupement et peuvent légitimement être des porte-voix’’, a-t-il fait comprendre.
Soda Mama Fall, membre de l’Association des communicateurs traditionnels, a déclaré qu’elle a ‘’beaucoup appris’’ pendant les trois jours qu’a duré la formation qu’on leur a dispensée. ‘’Je viens d’apprendre que c’est la piqûre de l’anophèle, qui ne pique que tard le soir, qui donne le paludisme’’.
‘’J’ai aussi appris que lorsqu’on a le corps chaud, avant de faire quoi que ce soit, il faut aller dans la structure de santé la plus proche pour se faire consulter, a-t-elle poursuivi. Une fois là-bas, sur simple prise de sang au doigt, on peut, de manière claire, vous dire si c’est le paludisme ou non’’.
Au cours de cette formation, ‘’il m’a également été enseigné que le paludisme peut faire avorter la femme enceinte’’ ou pire, que le nouveau né soit affecté par cette maladie.
‘’Donc pour combattre cela, les formateurs nous ont inculqué des méthodes simples pour en parler et faire passer l’information aux populations en leur faisant savoir que le moyen le plus efficace de se protéger contre le paludisme c’est de dormir sous une moustiquaire imprégnée et d’éviter les eaux stagnantes’’, a ajouté Soda Mama Fall.
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