Forum régional sur le changement climatique.
Les défis de l’avenir de la planète passés au peigne fin.
Le forum régional sur le changement climatique en Afrique de l’Ouest a démarré hier, jeudi 6 novembre à Dakar. Il est destiné à susciter le débat sur une période de deux jours entre la communauté scientifique, la société civile et les décideurs pour relever les défis qui engagent l’avenir de la planète et du continent africain profondément touché par les effets du phénomène.
L’ambassade de France à Dakar, en partenariat avec la délégation de l’Union européenne et le Gouvernement sénégalais, dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, a lancé hier jeudi 6 novembre, le forum régional sur le changement climatique en Afrique de l’Ouest, en regroupant la communauté scientifique, la société civile, les décideurs politiques et financiers. Il est destiné à susciter le débat pour prendre la pleine mesure des changements qui s’opèrent au niveau de la planète, en Afrique et surtout au Sénégal. Il devra par ailleurs permettre de mesurer les différents impacts et d’examiner les stratégies d’atténuation.Lancé sous la présidence effective de Jean-Christophe Rufin, Ambassadeur de France au Sénégal, le forum se veut un partenariat fécond pour prendre en charge les différentes questions liées au phénomène du changement climatique qui a surtout des répercussions néfastes en Afrique de l’Ouest. Les spécialistes sont pourtant unanimes à reconnaître que l’Afrique de l’Ouest, « par ses activités humaines et industrielles, ne contribue que pour une part très faible du total aux émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ».
Serge Lepeltier, ancien Ministre français de l’Environnement, présidant la première séance sur « L’Afrique dans le contexte mondial », s’est questionné sur la manière de mettre en place des mécanismes, des outils de solidarité pour relever ensemble le défi des temps.
Le Maire de Bourges a noté que les défis de l’avenir proche pour les pays de l’Union européenne consistent à limiter les émissions de gaz à effet de serre dont le taux aujourd’hui a atteint 430 %, et pour l’Afrique qui en émeut peu, à s’adapter aux changements climatiques ; pour limiter les dégâts liés au phénomène.
En révélant que le taux d’émission des pays de l’Ue pourrait atteindre 550 % à l’horizon 2050 selon les prévisions, Serge Lepeltier a souligné que cela aurait des répercussions sur l’Afrique dans le domaine de l’agriculture, de l’économie et de l’environnement.
Procédant à l’ouverture officielle du forum au nom du ministre de l’Énergie, Sidy Guèye, son directeur de cabinet, a soutenu que les effets liés au changement climatique (hausse de la température, relèvement du niveau de la mer, inondations) risque de menacer les populations des pays pauvres.
C’est dans cette perspective qu’il a salué l’organisation du forum qui aidera à l’information sur le phénomène du changement climatique et à la prise des décisions politiques appropriées pour y lutter de manière efficace.
Le Directeur de l’Environnement, Cheikh Sylla, présentant l’état des « négociations mondiales et la position africaine relative au changement climatique », a rappelé que peu de progrès ont été faits. Pour sa part, Jean-Claude Gazeau, Ingénieur général du ministère français de l’écologie, a déclaré que l’Ue a pris la pleine mesure du phénomène en investissant dans le développement durable, la biodiversité, la lutte contre la désertification et la dégradation des sols.
Toutefois, il a souligné qu’il est nécessaire de juger l’efficacité des mesures à adopter pour faire évoluer les mécanismes de développement durable.
Plusieurs sessions relatives à l’observation, à la mesure et aux impacts du changement climatique, ont suivi. Les débats sont modérés par le célèbre journaliste français, Patrick Poivre d’Arvor, en présence de Gilles Hervio, chef de la délégation de la commission européenne au Sénégal. Le forum sera clôturé cet après-midi par le Président Abdoulaye Wade.
Sud Quotidien.