Impact du changement climatique en Afrique de l'Ouest
Environnement - Les spécialistes régionaux du climat ont suggéré que les efforts pour limiter les changements climatiques en Afrique de l'Ouest reflètent une perspective globale, en tenant compte des divers aspects de la production agricole dans la région.A l'issue d'un séminaire sur l'adoption d'un plan d'action pour lutter contre les effets du changement climatique, à Banjul, en Gambie, les experts ont déclaré que la gestion du changement climatique devrait être durable et ne pas compromettre la stratégie de réduction de la pauvreté de la région ni son programme d'auto-suffisance alimentaire.
Tout en reconnaissant que l'impact du changement climatique en Afrique de l'Ouest serait fortement réduit si les populations, les économies et les gouvernements de la région s'y adaptaient de manière permanente et effective et ils ont insisté sur la nécessité pour ce programme d'action régional de prendre en compte les problèmes de dégradation des sols et de leur réhabilitation dans le cadre de l'action régionale, puisqu'ils constituent les principaux risques auxquels les pays sahéliens de la région sont confrontés.
Les experts ont indiqué qu'afin de préparer de manière efficace la région à cette adaptation, il était nécessaire d'inclure le coût de cette opération dans le programme d'action et invité à une synergie des trois Conventions de Rio sur la désertification, le changement climatique et la biodiversité.
Ils ont également préconisé la reformulation du projet de document sur le changement climatique pour y inclure des questions prioritaires qui vont renforcer l'efficacité du processus d'adaptation.
Dans un discours prononcé à l'ouverture du séminaire, le Commissaire de la CEDEAO pour l'Agriculture, l'Environnement et les Ressources hydrauliques, M. Ousseini Salifou, a mis en garde contre les conséquences potentiellement dévastatrices du changement climatique en Afrique de l'Ouest, qui pourraient se manifester par des hausses de la température de l'air et du niveau des eaux de mer induisant l'apparition de marées salines, des modifications de la pluviométrie, des inondations, une érosion côtière et l'augmentation de phénomènes tels que la sécheresse, les inondations, les tempêtes, les vents violents et la chaleur excessive.
Le Commissaire, qui été représenté par le Dr. Johnson Boanuh, le directeur de l'Environnement de la CEDEAO, a invité à l'optimisme vu que les mesures appropriées étaient déjà prises par la communauté internationale pour lutter contre les causes de la dégradation de l'environnement ainsi que pour minimiser ses effets sur les régions menacées.
Il les a également félicité pour la ratification de la Convention sur le changement climatique et pour l'adoption de Plans nationaux d'action pour l'adaptation (NAAP) au changement climatique.
Il a félicité les Etats membres pour la mise en place des structures nécessaires pour la mise en oeuvre de ces actions avant d'inviter ceux qui n'ont pas encore ratifié le Protocole de Kyoto à le faire de toute urgence.
Les participants au séminaire étaient des représentants des secteurs de l'environnement, des ressources hydriques, de l'agriculture et de l'énergie des Etats membres, des partenaires techniques et au développement comme l'Organisation météorologique mondiale, le Mécanisme mondial, l'Organisation mondiale de la santé, la Banque mondiale, l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture, le Japon, la Banque africaine de développement, l'UEMOA, la Coopération française, le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et Lead Africa.
Le séminaire de Banjul est une étape clé dans le processus préparatoire de la réunion de Copenhague prévue en décembre 2009.
Pana