Contre le nouveau découpage administratif.

Le nouveau découpage administratif a été fait « sans une consultation des populations », selon les leaders du Front Siggil Sénégal qui vont dérouler à partir de la semaine prochaine une riposte contre cette décision. Le Front Siggil Sénégal va entreprendre une riposte pour dire non à la démarche adoptée par l’Etat pour le nouveau découpage administratif intervenu à la suite de l’érection des départements de Kaffrine, Kédougou et Sédhiou en régions. Réunis hier, à Dakar, la conférence des leaders de cette instance, qui regroupe les partis qui avaient boycotté les élections législatives du 03 juin dernier, a décidé de dérouler une stratégie contre ce découpage à partir de la semaine prochaine.

« Le gouvernement a procédé au découpage sans consulter les populations. La semaine prochaine, nous allons nous réunir pour bien réfléchir et adopter une stratégie », a averti El Hadji Momar Samb, le porte-parole du jour.

Selon M. Samb, le gouvernement a suivi le même scénario sur le processus électoral. Assimilant cette attitude à de la « forfaiture », le porte-parole prône un dialogue pour des élections « transparentes ».

Les responsables de l’opposition sénégalaise ont exprimé leur indignation à propos de la fête de la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana) organisée la semaine dernière sur la base « d’estimations ». Ils pensent d’ailleurs que cette fête ne devrait pas être organisée à Dakar, mais dans la campagne. El Hadji Momar Samb et ses alliés s’interrogent sur les fonds ayant servi à financer le projet. Ils rappellent qu’à son lancement, la Goana avait besoin de 300 milliards et au même moment, le président de la République affirmait que le gouvernement n’avait que 32 milliards.

Dans un autre registre, l’opposition a fustigé les marchés de gré-à-gré invoqués récemment dans la presse, appelant à un respect des règles arrêtées pour l’attribution des marchés publics.

Le Front Siggil Sénégal a abordé la question des litiges fonciers. Ses leaders ont manifesté leurs craintes avec les foyers de tension ouverts à Ouakam, Hann-Mariste, Sicap, des quartiers de Dakar.
Babacar DIONE