Vallée du fleuve Sénégal : le paludisme et la bilharziose
pourraient être éradiqués dans 10 ans
APA-Dakar (Sénégal) Un bilan diagnostiqué partagé entre les quatre pays qui composent l’organisation pour la Mise en valeur du fleuve Sénégal dévoile que les deux maladies que sont le paludisme et la schistosomiase (bilharziose), pourraient être éradiquées dans une dizaine d’années, selon le haut commissaire de l’organisation en visite jeudi à APA.
Pour Mohamed Ould Merzoug, un plan d’action commun aux quatre pays pourrait mettre fin aux ravages causés par ces deux maladies provenant «des conséquences négatives de l’activité de l’OMVS ».
Le haut commissaire a affirmé que «40 millions de dollars seront investis dans les 5 prochaines années » pour la prévention, le traitement des nappes d’eau et l’environnement des vecteurs pathogènes.
Un suivi constant de la situation du paludisme serait toutefois nécessaire, même après la période d’éradication, dit-il, en annonçant que 9 millions d’individus seront protégés d’ici fin 2009, à raison d’un ratio de 1,5 millions de moustiquaires imprégnées pour protéger 4,5 millions de personnes.
Le Haut commissaire Merzoug a aussi évoqué un programme de 10 millions d’euros de l’UE pour combattre les plantes aquatiques nuisibles qui ont fait leur apparition depuis l’avènement des ouvrages de l’OMVS à savoir notamment les barrages hydro-électrique de Manantali (Mali) et anti-sel de Diama (Sénégal).
L’OMVS créée en 1972 est composée de la Guinée, du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal.
Arrivé à la tête de l’organisation en 2002, Mohamed Salem Ould Merzoug a entamé depuis 2006, un nouveau mandat de quatre ans.