Marie

"Mentionne, dans le Livre (le Coran), Marie, quand elle se retira de sa famille en un lieu vers l'Orient. Elle mit entre elle et eux un voile. Nous lui envoyâmes Notre Esprit (Gabriel), qui se présenta à elle
sous la forme d'un homme parfait. Elle dit : “Je me réfugie contre toi auprès du Tout Miséricordieux. Si tu es pieux, [ne m'approche point]. Il dit : “Je suis en fait un Messager de ton Seigneur pour te faire don d'un fils pur”. Elle dit : “Comment aurais-je un fils, quand aucun homme ne m'a touchée, et je ne suis pas prostituée ? ” Il dit : “Ainsi sera-t-il ! Cela M'est facile, a dit ton Seigneur ! Et Nous ferons de lui un signe pour les gens, et une miséricorde de Notre part. C'est une affaire déjà décidée”. Elle devient donc enceinte [de l'enfant], et elle se retira avec lui en un lieu éloigné. Puis les douleurs de l'enfantement l'amenèrent au tronc du palmier, et elle dit : “Malheur à moi ! Que je fusse morte avant cet instant ! Et que je fusse totalement oubliée ! ” Alors, il l'appela d'au-dessous d'elle , [lui
disant : ] “Ne t'afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source. Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. Mange donc et bois et que ton oeil se réjouisse ! Si tu vois quelqu'un d'entre les humains, dis [lui : ] “Assurément, j'ai voué un jeûne au Tout Miséricordieux : je ne parlerai donc aujourd'hui à aucun être humain”."[S.19, V.16 - 26]

Marie, la fille de Imrân, était très attendue avant de venir au monde déjà, mais sa mère, Anne, voulait un garçon car elle avait fait le serment de l'offrir au temple pour servir Allah. Le fait qu'elle soit une fille ne l'a pas empêchée de tenir sa promesse faite à Allah, cependant. Marie eut un destin extraordinaire puisqu'elle devint la mère d'un prophète dont la naissance et toute la vie furent miraculeuses.

Ce prophète n’est pas mort, mais ceux qui l’ont « tué » pensent qu’il l’est. Il est un des êtres les plus chers au Seigneur et il aura une position élevée dans la vie ici-bas et dans l’au-delà. Cela est une histoire extraordinaire ; mais revenons d’abord à l’histoire d’Anne.

Anne était stérile. Elle souhaitait de tout son cœur avoir un enfant qui lui donnerait joie et satisfaction. Elle voulait ressentir, elle aussi, la plus grande joie que puisse ressentir une femme : la joie de la maternité.

Elle avançait dans l'âge ainsi que son époux, Joachim (Imrân, fils de Mathane), un des prêtres d'Israël. Mais la volonté de Allah allait dans un autre sens et aucun signe de grossesse ne se voyait sur elle. Mais ils ne désespéraient pas de voir leur espoir exaucé par Allah car Il était tout puissant et leur foi était immense en Lui. Il n'y a que les païens qui désespèrent de Allah puisqu'ils n'y croient pas.

Alors, elle ne cessa jamais de prier Allah, Dieu du ciel et de la terre, sincèrement et humblement. En priant, elle faisait le serment de vouer la vie de son fils, si c'est un garçon, à Son temple de Jérusalem pour la prière et la glorification de Son nom lumineux.
Cet enfant ne vivra que dans ce but.

Et voilà que peu de temps après son serment, Allah exauça son désir et elle sentit l'enfant bouger dans son ventre. Son bonheur fut incommensurable et, le visage rayonnant, elle annonça le miracle à son époux en même temps que l'idée qu'elle avait de le vouer dans la voie de Dieu.

Les mois de grossesse passèrent dans l'attente fiévreuse et les soins pour Anne. La maison de Imrân vivait dans l'expectative joyeuse. Mais, voilà qu'un malheur vint frapper cette maison avant qu'elle n'aille au bout de sa joie : Joachim meurt avant de voir son enfant, et la joie d'Anne se transforma en peine.
son visage se crispa sous la douleur, son sourire disparut et ses pleurs ruisselèrent sur ses joues. La volonté d'Allah est au-dessus de tout cependant et personne ne peut rendre à la vie ceux qu'Il a décidé de ramener vers Lui. Il est le Tout-Puissant et nous sommes tous entre Ses mains.

Puis le jour tant attendu arriva et Anne mis au monde une fille.

"Puis lorsqu'elle en eut accouché, elle dit : "Seigneur, voilà que j'ai accouché d'une fille"; or Allah savait mieux ce dont elle avait accouché ! Le garçon n'est pas comme la fille. "Je l'ai nommée Marie, et je la place, ainsi que sa descendance, sous Ta protection contre le Diable, le banni".
[S.3 , V.36]

Elle se rappelait son serment de consacrer son fils à Allah en signe de reconnaissance pour Son bienfait, mais une fille ? Que faire si ce n'est demander à Dieu de la protéger, de la bénir et d'éloigner d'elle et de ses enfants de Satan. Triste et abattue, Anne décida de l'appeler Marie, qui signifiait prière et glorification de Dieu, l'Unique, le tout-Puissant.

Allah fit descendre la paix sur le coeur d'Anne et lui fit savoir qu'Il bénissait Marie, lui donnerait de Ses bienfaits et lui garantissait sa subsistance.

Anne prit l'enfant dans ses langes, l'emmena au temple et la remit aux prêtres qui y vivaient. Elle remettait ainsi la fillette entre les mains de Dieu et s'en allait le cœur tranquille.

Zacharie qui était le mari de la tante de Marie, emmena Marie chez lui dans l'attente de lui construire une chambre dans le temple pour qu'elle soit dans les meilleures conditions de prière et d'isolement.

Marie grandit ainsi sous l'aile de Zacharie qui était aux petits soins pour elle.

Les années passèrent et Marie grandit dans la soumission au Dieu unique. Elle passait ses journées dans jeûne et ses nuits en prière et en glorification de Dieu.

Marie vécut ainsi dans la paix, sans que quelque chose ne perturbe sa vie consacrée à Allah, ni sa solitude, complètement vouée à la prière.

Mais lorsque Zacharie venait voir Marie dans la pièce qu'il lui avait construite dans le temple et qui n'était accessible qu'en montant sur une échelle, Zacharie remarquait quelque chose de bizarre et d'incroyable : il trouvait de la nourriture alors qu'il était sûr que personne n'était venu la lui apporter. Surpris, il demanda alors à Marie d'où lui venaient tous ces fruits, de toutes les saisons. Elle répondait que cela venait de Dieu qui donne sans compter Sa subsistance à qui Il veut.

Zacharie comprit alors que Allah avait choisi Marie pour un destin privilégié parmi toutes les femmes.

Voyant ce miracle sous ses yeux, Zacharie espéra au fond de lui-même un miracle pour lui aussi : un enfant. C'est vrai qu'il était très pagé ainsi que sa femme qui a toujours été stérile ; mais Allah n'était-il pas Tout-Puissant et Tout Miséricordieux? Il le pria alors dans le secret de son âme tout en sachant qu'il était très vieux :

"O mon Seigneur, mes os sont affaiblis et a tête s'est enflammée de cheveux blancs. [Cependant], je n'ai jamais été malheureux [déçu] en te priant, ô mon Seigneur."
[S.19 - V .4]

"Je crains le comportement de mes héritiers, après moi. Et ma propre femme est stérile. Accorde-moi, de Ta part, un descendant qui hérite de moi et hérite de la famille de Jacob. Et fais qu'il te soit agréable, ô mon Seigneur"
[S.19 - V 5 . 6]

Allah répondit favorablement et rapidement à la prière de Zacharie en lui disant :

"O Zacharie, Nous t'annonçons la bonne nouvelle d'un fils. Son nom sera Yabya (Jean). Nous ne lui avons pas donné auparavant d'homonyme."
[S.19 - V.7]

Le rêve de Zacharie se réalisa donc grâce au miracle qu'il avait vu dans la chambre de Marie et de ce qu'elle lui avait dit sur la puissance de Dieu. Sa prière donna à l'humanité le prophète Jean (que le salut soit sur lui).

La foi de Marie et sa persévérance dans la prière se renforçaient au fur et à mesure qu'elle grandissait. Elle était rayonnante de piété.

Les années passèrent et la population vécut des moment de disette. Zacharie fit un discours aux gens : "O gens, je suis très vieux et très faible. Si je meurs, y aurait-il quelqu'un parmi vous pour s'occuper de Marie pour qu'elle continue à se consacrer à la prière et à tenir le serment de sa mère?"

Joseph le charpentier, un homme pieux et cousin de Marie, sortit des rangs des auditeurs et loulagea Zacharie de sa responsabilité vis-à-vis de Marie.

A partir de ce jour, Joseph vit sa fortune croître car Allah bénissait tous ceux qui s'occupait de Marie. Mais comme toujours, la nourriture de la sainte fille qui lui arrivait de Dieu. Joseph aussi s'en étonna et elle lui fit la même réponse qu'à Zacharie avant Lui :

"Cela me vient d'Allah. Il donne certes la nourriture à qui Il veut sans compter." [S.3 - V.37]

Marie ne soupçonnait pas qu'elle était un Signe de Dieu pour l'humanité, qu'elle portait en elle le miracle. Elle se contentait de le prier dans la sincérité de sa foi et de se soumettre à lui dans son temple. Elle ne connaissait pas ce que lui réservait le destin.

Un jour, sa solitude et sa tranquillité, sa vie entière, furent bouleversées. Un jour qu'elle allait remplir sa cruche d'eau d'une fontaine près du temple, elle vit devant elle un homme, qui était l'Ange Gabriel sous l'apparence d'un homme parfait. Apeurée, elle invoqua Dieu :

"Je me réfugie contre toi auprès du Tout Miséricordieux. Si tu es pieux, [ne m'approche point]" [S.19 - V.18]

Mais elle fut surprise de l'entendre lui dire :

“Je suis en fait un Messager de ton Seigneur pour te faire don d'un fils pur”. [S.19 - V.19]

Elle dit : “Comment aurais-je un fils, quand aucun homme ne m'a touchée, et je ne suis pas prostituée ? ” [S.19 - V.20]

Mais l'Ange Gabriel apaisa son coeur rapidement et lui dit :

“Ainsi sera-t-il ! Cela M'est facile, a dit ton Seigneur ! Et Nous ferons de lui un signe pour les gens, et une miséricorde de Notre part. C'est une affaire déjà décidée”. [S.19 - V21]

La volonté de Allah se réalisa. L'Ange Gabriel disparut après ces paroles et Marie, ébranlée, commença à penser à la réaction des gens : comment une vierge peut-elle enfanter sans avoir connu d'homme? Personne ne la croira ! Elle fut tellement désespérée qu'elle se retira encore plus dans sa solitude.

Nous ne savons pas combien de temps Marie passa dans la peur et la souffrance morale. Elle était seule et ne faisait plus rien comme avant : elle ne mangeait ni ne buvait ; toujours distraite, elle ne parlait à personne. Elle redoublait de prière et de jeûne.

Elle vécut à Nazareth (où elle naquit) près du temple. Mais elle se déplaça dans une maison dans la campagne, loin des yeux. Elle ne voyait personne, même les plus proches d'elle car elle avait peur d'être découverte. Elle ne cessait de demander à Dieu de la sauver de cette situation difficile car elle savait que même si elle n'avait commis aucun péché, les gens allaient l'accabler et ne la croiront pas.

Nous imaginons Marie, les yeux pleins de larmes et demandant à Allah de lui pardonner et de l'aider car Lui il savait le fond de son âme. Elle n'avait pas d'autre solution que de se soumettre à Sa volonté et d'attendre ce que lui réserve le destin. Son isolement, son jeûne et sa prière étaient d'autant significatifs de cette soumission.

Elle commença à sentir le bébé bouger dans son ventre. L'heure d'accoucher approchait ; alors elle sortit de Nazareth et se dirigea vers
Bethléem. Et là, sous le feuillage d'un palmier, mais sans la trace de la moindre verdure, elle accoucha. Elle ne trouva personne autour d'elle pour l'aider, à part Dieu Tout Puissant. C'est cette jeune fille, pure et innocente, qui vit des moments difficiles que les gens vont accuser de toutes sortes de vilenies.

Sous le palmier donc, et dans un cri de douleur, elle mit au monde l'enfant Jésus.

Consciente de ce qui l'attend, elle préféra mourir :

“Malheur à moi ! Que je fusse morte avant cet instant ! Et que je fusse totalement oubliée ! ” [S.19 - V.23]

Seul Dieu savait le fond des choses et Lui, dans Sa grande mansuétude, apaisa son coeur et là, sous le palmier, seule avec Dieu et la nature, Marie allait vivre un grand miracle; elle allait entendre un bébé à peine né, le sien, parler comme une grande personne. Ainsi Allah envoie-t-il des signes à Ses créatures.

Marie fut clouée de surprise quand elle entendit l'enfant lui parler :

Alors, il l'appela d'au-dessous d'elle , [lui disant : ] “Ne t'afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source. [S.19 - V.24]

Mère de l'eau ! La vie jaillit du désert et le palmier, qui était mort et sec, donna des fruits mûrs et appétissants. Mange donc Marie, reprend des forces et ton espoir ! Lave-toi et prépare-toi au grand miracle, car Allah est là pour te protéger, toi et ton fils, et Il ne te laissera pas en proie au mépris des gens :

Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres. [S.19 - V.25]

Devant le miracle, la peine et le désespoir de Marie se changea en joie et en paix. Elle leva les yeux au ciel et loua Allah : elle savait qu'elle était sauvée.

A ce moment là arriva Joseph le charpentier qui découvrit toute l'histoire. Il vit Jésus. Mais après lui, Marie reçut l'ordre de ne pas parler de ce qui lui était arrivé :

Si tu vois quelqu'un d'entre les humains, dis [lui : ] “Assurément, j'ai voué un jeûne au Tout Miséricordieux : je ne parlerai donc aujourd'hui à aucun être humain”. [S.19 - V.26]

C'était la coutume de son peuple de ne pas parler pendant le jeûn.
Marie passa la période de convalescence dans une grotte avec son enfant et Joseph qui la servait fidèlement.

Marie revint parmi son peuple portant l'enfant dans ses bras. Le nouvelle se répandit très vite et le blâme fut la première réaction des gens qui lui rappelèrent qu'elle descendait d'une famille noble et pudique :

Ils dirent : “ô Marie, tu as fait une chose monstrueuse !
Sœur de Haroun , ton père n'était pas un homme de mal et ta mère n'était pas une prostituée”. [S.19 - V 27, 28]

Comme Marie ne répondait pas à ceux qui l'accablaient, soumise à l'ordre de
Allah, se contentant de faire un signe vers l'enfant, les gens, surpris, lui dirent qu'ils ne pouvaient pas parler avec un bébé qui venait de naître :

Ils dirent : “Comment parlerions-nous à un bébé au berceau ? ” [S.19 - V.29]

Mais [le bébé] dit : “Je suis vraiment le serviteur d'Allah. Il m'a donné le Livre et m'a désigné Prophète.
Où que je sois, Il m'a rendu béni; et Il m'a recommandé, tant que je vivrai, la prière et la Zakat ; et la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni violent ni malheureux. Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant”.
[S.19 - V.30 , 33]

Que le salut soit sur toi Jésus le jour où tu es né, le jour où tu mourras et le jour où tu seras ressuscité.

L'enfant était la preuve sincère, irréfutable, le Signe miraculeux, de la chasteté de la plus pure femme qui ait jamais été créée. Allah a fait parler un bébé pour prouver l'innocence de celle qui devait porter un Prophète à l'humanité sans avoir eu de relation avec un homme. Cela n'est pas difficile pour Lui. Un nouveau-né qui parle ? Qui peut après cela ouvrir sa bouche et jeter la pierre à Marie ? Le doute tomba aussi vite qu'il est né.

L'histoire extraordinaire de l'enfant de Marie devint le centre des discussions à Nazareth et à Bethléem et s'étendit bien au-delà. Le doute fit la place à l'amour de l'enfant - miracle.

Marie éleva son enfant comme font toutes les mères. La Palestine était à ce moment là sous le gouvernement d'Hérode qui entendit parler comme tout le monde de l'enfant ; mais au lieu de l'aimer, il voulut le tuer car il risquait de devenir une personne très influente et lui prendre le trône. Marie et Joseph entendirent la rumeur et s'empressèrent de quitter la Palestine pour se réfugier en Egypte où régnait la paix.

Marie donna la meilleur éducation qui soit à son enfant.

Jésus vécut ainsi douze ans en Egypte jusqu'à ce que le règne de Hérode pris fin. Marie décida alors de revenir en Palestine et se réinstalla à Nazareth, près de la Galilée.

Quand Jésus atteignit la trentaine, l'Ange Gabriel lui rendit visite et l'avertit qu'il devait porter le message divin à l'humanité. Il reçut le Livre saint et véridique. Jésus commença alors sa prédication et appela les gens à l'amour et à la paix. Il voulait qu'ils le suivent car il portait le message de vérité pour ceux qui ont dévoyé le message de Moïse, ne cherchant plus que l'argent, même en utilisant le temple pour extorquer l'argent aux pauvres comme aux riches.

Certains parmi les Juifs se sont tellement éloignés du message de Moïse, qu'ils ont réfuté le jour du Jugement et se sont vautrés dans les plaisirs et la luxure ; sans se soucier du bien et du mal, du vrai et du faux. Ils ont oublié Dieu.

Jésus alla d'un coin à l'autre du pays, appelant sans cesse les gens à le suivre. Les gens commencèrent petit à petit à remplir les rangs de ses fidèles et à aimer sa gentillesse et sa sagesse. De plus, il guérissait les malades qu'il trouvait sur son chemin, donnait vie à des choses inanimés en argile par exemple, par la volonté d'aAllah.

Les coeurs sains et les âmes pures le suivirent et l'encouragèrent à poursuivre son chemin. Il alla donc jusqu'au temple où se rencontraient les prêtres juifs et, de là, il proposa son message aux gens qui arrivaient des villes et des campagnes voisines. Le peuple l'écouta et se soumit à son appel, mais les prêtres , qui ont dévoyé le message de Moïse, se dressèrent contre lui et lui vouèrent une haine féroce. Ils voulurent le faire tomber dans des pièges. Mais Allah est là pour protéger Ses Prophètes et les sauver des pièges de leurs ennemis. Il est le meilleur calculateur.

Marie, sans cesser de prier et de jeûner, suivait le périple de son fils et l'encourageait de loin et le réconfortait quand les gens étaient méchants avec lui car elle est née sous le signe de la soumission à Dieu.

La haine des prêtres avait atteint son paroxysme et ils allèrent susurrer à l'oreille du gouverneur romain que Jésus complotait contre lui. Mais celui-ci leur répondit qu'il n'avait rien entendu qu'il soit contre lui.

Ils lui dire que c'était pour César lui-même que le message de Jésus était dangereux car il portait, à terme, la fin de son règne, et poussait les gens à se rebeller contre lui.

Les prêtres se réunirent dans le temple et ne trouvèrent rien d'autre que la solution finale : le tuer!

Mais Jésus, averti de ce qui se tramait contre lui, se cacha et n'apparaissait que quand on l'attendait le moins.

Jésus s'installa dans un jardin près du temple, avec ses apôtres et ses disciples, pensant qu'ils étaient en sécurité. Mais les prêtres finirent par savoir où il se trouvait. Ses disciples, sachant cela, s'enfuirent et le laissèrent seul.

Mais Allah Tout Puissant allait-il laisser Son prophète à la merci de ses ennemis? Que non! Jésus n'était certes pas seul comme un agneau qu'attaquent des loups dans le bois en l'absence du berger ! Allah avait promis à Son Prophète de le sauver des méchants et Il le fera.

C'est à ce moment-là qu'un autre miracle se produisit. Jésus disparut.! Et personne ne put savoir où il était. Devenus fous de colère, ses ennemis le cherchèrent partout mais en vain. Cependant, ils trouvèrent un homme qui lui ressemblait et ils pensèrent qu'ils avaient enfin attrapé Jésus. L'homme, sous la surprise, ne put proférer un mot pour se défendre. Mais qui était cet homme? Etait-ce un innocent sacrifié pour Jésus? Non! C'était un des hommes les plus haineux contre lui et qui voulait lui aussi le tuer. Mais Allah a décidé que c'est lui qui allait mourir, pendant qu'Il sauvait Jésus :

Or, ils ne l'ont ni tué ni crucifié; mais ce n'était qu'un faux semblant ! [S.4 -V.157]

Il a été élevé au ciel pendant que son sosie se faisait crucifier. Marie aussi crut que son fils est sur le crucifix. Elle accourut, pleine d'angoisse et de douleur.

Mais après qu'elle se soit apaisée et sa douleur atténuée par la force de sa foi, deux des disciples de Jésus, Simon et Jean, vinrent vers elle et lui dirent que son fils a été élevé au ciel et qu'il leur avait demandé de veiller sur elle. Elle les bénit et pria Allah.

Après cela, Marie consacra sa vie à aider ses semblables, à ouvrir son coeur à tous ceux qui ont besoin de réconfort. Elle poursuivit, avec Simon et Jean, à répandre le message porté par le Messie. Certains la suivirent, d'autres lui tournèrent le dos.

Les années passèrent et Marie vivait toujours dans la prière et le jeûne nourrie par Dieu le Très Grand.

Six ans après la mort de Jésus, Marie fut rappelée à Dieu. Elle fut escortée par un cordon d'Anges.

Allah a voulu que le reste de Ses créatures connaissent l'histoire de cette femme pure pour s'en inspirer dans leur vie ici-bas. Elle était la meilleure femme que connut l'humanité :

De même, Marie, la fille d'Imran qui avait préservé sa virginité; Nous y insufflâmes alors de Notre Esprit. Elle avait déclaré véridiques les paroles de son Seigneur ainsi que Ses Livres : elle fut parmi les dévoués. [S.66 - V.12]

Que le salut soit sur cette femme noble et pure, sincère et véridique, que le salut soit sur la plus pieuse des femmes, Marie, fille de Joachim, mère de Jésus.

Que le salut soit sur Jésus, le jour où il naquit, le jour où il mourra et le jour où il sera ressuscité.

Les femmes dans le Récit corannique

par 'Abdel-Mun'im El-Hachimi

Traduction de Samira Noureddine

Sourate 19

Maryam

19.1. Kaf, Ha, Ya, Ain, Sad .
19.2. C'est un récit de la miséricorde de ton Seigneur envers Son serviteur Zacharie.
19.3. Lorsqu'il invoqua son Seigneur d'une invocation secrète,
19.4.et dit : “ô mon Seigneur , mes os sont affaiblis et ma tête s'est
enflammée de cheveux blancs. [Cependant], je n'ai jamais été malheureux
[déçu] en te priant, ô mon Seigneur.
19.5.Je crains [le comportement] de mes héritiers, après mois. Et ma propre
femme est stérile. Accorde-moi, de Ta part, un descendant
19.6. qui hérite de moi et hérite de la famille de Jacob. Et fais qu'il te soit agréable, ô mon Seigneur”.
19.7."Ô Zacharie, Nous t'annonçons la bonne nouvelle d'un fils. Son nom seraYahya [Jean]. Nous ne lui avons pas donné auparavantd'homonyme”.
19.8.Et [Zacharie dit]: “ô mon Seigneur, comment aurai-je un fils, quand ma
femme est stérile et que je suis très avancé en vieillesse ? ”
19.9.[Allah] lui dit : “Ainsi sera-t-il ! Ton Seigneur a dit : “Ceci m'est
facile. Et avant cela, Je t'ai créé alors que tu n'étais rien”.
19.10.“ô mon Seigneur, dit [Zacharie], accorde-moi un signe”. “Ton signe, dit[Allah,] sera que tu ne pourras pas parler aux gens pendant trois nuits
tout en étant bien portant.
19.11. Il sortit donc du sanctuaire vers son peuple; puis il leur fit signe de prier matin et soir.
19.12. ..."Ô Yahya, tiens fermement au Livre (la Thora) ! ” Nous lui donnâmes la sagesse alors qu'il était enfant,
19.13. ainsi que la tendresse de Notre part et la pureté. Il était pieux,
19.14. et dévoué envers ses père et mère; et ne fut ni violent ni
désobéissant.
19.15. Que la paix soit sur lui le jour où il naquit, le jour où il mourra, et le jour où il sera ressuscité vivant !
19.16. Mentionne, dans le Livre (le Coran), Marie, quand elle se retira de sa famille en un lieu vers l'Orient.
19.17.Elle mit entre elle et eux un voile. Nous lui envoyâmes Notre Esprit
(Gabriel), qui se présenta à elle sous la forme d'un homme parfait.
19.18. Elle dit : “Je me réfugie contre toi auprès du Tout Miséricordieux. Si tu es pieux, [ne m'approche point].
19.19. Il dit : “Je suis en fait un Messager de ton Seigneur pour te faire don d'un fils pur”.
19.20. Elle dit : “Comment aurais-je un fils, quand aucun homme ne m'a touchée, et je ne suis pas prostituée ? ”
19.21. Il dit : “Ainsi sera-t-il ! Cela
M'est facile, a dit ton Seigneur ! Et Nous ferons de lui un signe pour
les gens, et une miséricorde de Notre part. C'est une affaire déjà
décidée”.
19.22. Elle devient donc enceinte [de l'enfant], et elle se retira avec lui en un lieu éloigné.
19.23.Puis les douleurs de l'enfantement l'amenèrent au tronc du palmier, et
elle dit : “Malheur à moi ! Que je fusse morte avant cet instant ! Et
que je fusse totalement oubliée ! ”
19.24. Alors, il l'appela d'au-dessous d'elle , [lui disant : ] “Ne t'afflige pas. Ton Seigneur a placé à tes pieds une source.
19.25. Secoue vers toi le tronc du palmier : il fera tomber sur toi des dattes fraîches et mûres.
19.26.Mange donc et bois et que ton oeil se réjouisse ! Si tu vois quelqu'un
d'entre les humains, dis [lui : ] “Assurément, j'ai voué un jeûne au
Tout Miséricordieux : je ne parlerai donc aujourd'hui à aucun être
humain”.
19.27. Puis elle vint auprès des siens en le portant [le bébé]. Ils dirent : “ô Marie, tu as fait une chose monstrueuse !
19.28. Sœur de Haroun , ton père n'était pas un homme de mal et ta mère n'était pas une prostituée”.
19.29. Elle fit alors un signe vers lui [le bébé]. Ils dirent : “Comment parlerions-nous à un bébé au berceau ? ”
19.30. Mais [le bébé] dit : “Je suis vraiment le serviteur d'Allah. Il m'a donné le Livre et m'a désigné Prophète.

19.31. Où que je sois, Il m'a rendu béni; et Il m'a recommandé, tant que je vivrai, la prière et la Zakat ;
19.32. et la bonté envers ma mère. Il ne m'a fait ni violent ni malheureux.
19.33. Et que la paix soit sur moi le jour où je naquis, le jour où je mourrai, et le jour où je serai ressuscité vivant”.
19.34. Tel est Issa (Jésus), fils de Marie : parole de vérité, dont ils doutent.
19.35.Il ne convient pas à Allah de S'attribuer un fils. Gloire et Pureté à
Lui ! Quand Il décide d'une chose, Il dit seulement : “Soi ! ” et elle
est.
19.36. “Certes, Allah est mon Seigneur tout comme votre Seigneur. Adorez-le donc. Voilà un droit chemin”.
19.37. [Par la suite,] les sectes divergèrent entre elles. Alors, malheur aux mécréants lors de la vue d'un jour terrible !
19.38.Comme ils entendront et verront bien le jour où ils viendront à Nous !
Mais aujourd'hui, les injustes sont dans un égarement évident.
19.39.Et avertis-les du jour du Regret , quand tout sera réglé; alors qu'ils
sont [dans ce monde] inattentifs et qu'ils ne croient pas.
19.40. C'est Nous, en vérité, qui hériterons la terre et tout ce qui s'y trouve, et c'est à Nous qu'ils seront ramenés.
19.41. Et mentionne dans le Livre, Abraham C'était un très véridique et un Prophète.
19.42. Lorsqu'il dit à son père : “ô mon père, pourquoi adores-tu ce qui n'entend ni ne voit, et ne te profite en rien ?
19.43. ô mon père, il m'est venu de la science ce que tu n'as pas reçu; suis-moi, donc, je te guiderai sur une voie droite.
19.44. ô mon père, n'adore pas le Diable, car le Diable désobéit au Tout Miséricordieux.
19.45.ô mon père, je crains qu'un châtiment venant du Tout Miséricordieux ne te touche et que tu ne deviennes un allié du Diable”.
19.46.Il dit : "Ô Abraham, aurais-tu du dédain pour mes divinités ? Si tu ne
cesses pas, certes je te lapiderai, éloigne-toi de moi pour bien
longtemps”.
19.47. “Paix sur toi”, dit Abraham. “J'implorerai mon Seigneur de te pardonner car Il a m'a toujours comblé de Ses bienfaits.
19.48.Je me sépare de vous, ainsi que de ce que vous invoquez, en dehors
d'Allah, et j'invoquerai mon Seigneur. J'espère ne pas être malheureux
dans mon appel à mon Seigneur”.
19.49.Puis, lorsqu'il se fut séparé d'eux et de ce qu'ils adoraient en dehors
d'Allah, Nous lui fîmes don d'Isaac et de Jacob; et de chacun Nous
fîmes un prophète.
19.50. Et Nous leur donnâmes de par Notre miséricorde, et Nous leur accordâmes un langage sublime de vérité.
19.51. Et mentionne dans le Livre Moïse. C'était vraiment un élu, et c'était un Messager et un prophète.
19.52. Du côté droit du Mont (Sinaï) Nous l'appelâmes et Nous le fîmes approcher tel un confident.
19.53. Et par Notre miséricorde, Nous lui donnâmes Aaron son frère comme prophète.
19.54. Et mentionne Ismaël, dans le Livre. Il était fidèle à ses promesses; et c'était un Messager et un prophète.
19.55. Et il commandait à sa famille la prière et la Zakat; et il était agréé auprès de son Seigneur.
19.56. Et mentionne Idris, dans le Livre. C'était un véridique et un prophète.
19.57. Et nous l'élevâmes à un haut rang.
19.58. Voilà ceux qu'Allah a comblés de faveurs, parmi les prophètes, parmi
les descendants d'Adam, et aussi parmi ceux que Nous avons transportés
en compagnie de Noé, et parmi la descendance d'Abraham et d'Israël, et
parmi ceux que Nous avons guidés et choisis. Quand les versets du Tout
Miséricordieux leur étaient récités, ils tombaient prosternés en pleurant .
19.59. Puis leur succédèrent des générations qui délaissèrent la prière et
suivirent leurs passions. Ils se trouveront en perdition,
19.60. sauf celui qui se repent, croit et fait le bien : ceux-là entreront dans le Paradis et ne seront point lésés,

19.61. aux jardins du séjours (éternel) que le Tout Miséricordieux a promis à Ses serviteurs, [qui ont cru] au mystère. Car Sa promesse arrivera sans nul doute.
19.62. On n'y entend nulle parole insignifiante; seulement : “Salam” ; et ils auront là leur nourriture, matin et soir.
19.63. Voilà le Paradis dont Nous ferons hériter ceux de Nos serviteurs qui auront été pieux.
19.64.“Nous ne descendons que sur ordre de ton Seigneur . A Lui tout ce qui est devant nous, tout ce qui est derrière nous et tout ce qui est entre
les deux. Ton Seigneur n'oublie rien.
19.65.Il est le Seigneur des cieux et de la terre et de tout ce qui est entre
eux. Adore-Le donc, et sois constant dans Son adoration. Lui connais-tu
un homonyme ? ”
19.66. Et l'homme dit : “Une fois mort, me sortira-t-on vivant ? ”
19.67. L'homme ne se rappelle-t-il pas qu'avant cela, c'est Nous qui l'avons créé, alors qu'il n'était rien ?
19.68. Par ton Seigneur ! Assurément, Nous les rassemblerons, eux et les
diables. Puis, Nous les placerons autour de l'Enfer, agenouillés.
19.69. Ensuite, Nous arracherons de chaque groupe ceux d'entre eux qui étaient les plus obstinés contre le Tout Miséricordieux.
19.70. Puis nous sommes Le meilleur à savoir ceux qui méritent le plus d'y être brûlés.
19.71. Il n'y a personne parmi vous qui ne passera pas par [L'Enfer] : Car [il s'agit là] pour ton Seigneur d'une sentence irrévocable.
19.72. Ensuite, Nous délivrerons ceux qui étaient pieux et Nous y laisserons les injustes agenouillés.
19.73.Et lorsque Nos versets évidents leur sont récités les mécréants disent
à ceux qui croient : “Lequel des deux groupes a la situation la plus
confortable et la meilleure compagnie ? ”
19.74. Combien de générations, avant eux, avons-Nous fait périr, qui les surpassaient en biens et en apparence ?
19.75.Dis : “Celui qui est dans l'égarement, que le Tout Miséricordieux
prolonge sa vie pour un certain temps, jusqu'à ce qu'ils voient soit le
châtiment, soit l'Heure dont ils sont menacés. Alors, ils sauront qui a
la pire situation et la troupe la plus faible”.
19.76.Allah accroît la rectitude de ceux qui suivent le bon chemin, et les
bonnes oeuvres durables méritent auprès de ton Seigneur une meilleure
récompense et une meilleure destination.
19.77. As-tu vu celui qui ne croit pas à Nos versets et dit : “On me donnera certes des biens et des enfants” ?
19.78. Est-il au courant de l'Inconnaissable ou a-t-il pris un engagement avec le Tout Miséricordieux ?
19.79. Bien au contraire ! Nous enregistrerons ce qu'il dit et accroîtrons son châtiment.
19.80. C'est Nous qui hériterons ce dont il parle, tandis qu'il viendra à Nous, tout seul.
19.81. Ils ont adopté des divinités en dehors d'Allah pour qu'ils leur soient des protecteurs (contre le châtiment).
19.82. Bien au contraire ! [ces divinités] renieront leur adoration et seront pour eux des adversaires.
19.83. N'as-tu pas vu que Nous avons envoyé contre les mécréants des diables qui les excitent furieusement [à désobéir] ?
19.84. Ne te hâte donc pas contre eux : Nous tenons un compte précis de [tous leurs actes].
19.85.(Rappelle-toi) le jour où Nous rassemblerons les pieux sur des
montures et en grande pompe, auprès du Tout Miséricordieux,
19.86. et pousserons les criminels à l'Enfer comme (un troupeau) à l'abreuvoir,
19.87. ils ne disposeront d'aucune intercession, sauf celui qui aura pris un engagement avec le Tout Miséricordieux.
19.88. Et ils ont dit : “Le Tout Miséricordieux S'est attribué un enfant ! ”
19.89. Vous avancez certes là une chose abominable !
19.90. Peu s'en faut que les cieux ne s'entrouvrent à ces mots, que la terre ne se fende et que les montagnes ne s'écroulent,
19.91. du fait qu'ils ont attribué un enfant au Tout Miséricordieux,
19.92. alors qu'il ne convient nullement au Tout Miséricordieux d'avoir un enfant !
19.93.Tous ceux qui sont dans les cieux et sur la terre se rendront auprès du Tout Miséricordieux, [sans exceptions], en serviteurs.
19.94. Il les a certes dénombrés et bien comptés.
19.95. Et au Jour de la Résurrection, chacun d'eux se rendra seul auprès de Lui.
19.96. A ceux qui croient et font de bonnes oeuvres, le Tout Miséricordieux accordera Son amour .
19.97.Nous l'avons rendu (le Coran) facile [à comprendre] en ta langue, afin
que tu annonces par lui la bonne nouvelle aux gens pieux, et que, tu
avertisses un peuple irréductible.
19.98. Que de générations avant eux avons-Nous fait périr ! En retrouves-tu un seul individu ? ou en entends-tu le moindre murmure ?

Marie 423405449

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