Ecrit par Myrabelle
Quand je grelotte
Mes quenottes
Rigolottes
Font de la musique
Des cliquetis
Des petits bruits
Au fond de mon palais des mille et une nuits !
Quand je rigole
Ma voix
A des trémolos
Elle bouge, elle vole
On peut presque dire qu’elle s’emballe
Pourtant point ne s’affole,
Ni ne s’affale,
Elle tressaute
Elle tourbillonne
Elle part en éclats
De vie, de joie
M’emmène loin
Sur un tapis volant, dans un train,
Dans un sourire
Jusqu’à ce que je chavire
De plaisir !
Puis me ramène tranquillement
Jusqu’au présent !
Quand je pleure
Mon cœur un peu se meurt
Et en même temps, intensément,
Vit,
Il dit :
J’ai mal, je crie
Ça fait du bien
De dire tout cela du fond de moi
Mes larmes coulent de mes yeux à mes joues
Se posant sur elles
Si doucement
Qu’elles explorent de l’intérieur mes émotions
Les séchant en silence
Les caressant, les polissant
Les rendant ainsi plus faciles à surmonter
Faisant ma tristesse sortir de moi
La mettant à distance
Jusqu’à doucement
A autre chose passer
Comme si une brise me faisait une bise et volait au loin !
Me faisant aurevoir de la main !
Quand je parle
Mon esprit agit
S’agite
Dans de nombreux sens
S’étirant
Et étirant par la même mes pensées
Qui m’entraînent
A garder ouvert
Mon regard
A ne pas être hagard
Comme si j’étais seule sur un banc d’une gare
Puis, en les laissant en moi mûrir
Je vis
Et petit à petit
Doucement
M’épanouis
Revenant à ces pensées si précieuses
Les polissant, les caressant
Jusqu’à les faire miennes
A me les approprier
A faire qu’en moi elles tiennent
Et que à elles je tienne
Jusqu’à ce que d’autres en moi résonnent
Puis raisonnent
Et que pour elles aussi mon cœur frissonne !
Quand je danse
Mon corps vibre au contact de la musique
L’intériorisant
Il la reprend à son compte et la transforme
Sous forme de gestes
Qui la traduisent
La décodent,
A ma manière l’expriment
Et transmettent mon plaisir de ce voyage
Qu’elle, me permet de faire
Voyage entre les émotions qu’elles véhiculent :
La danse, la musique, ma gestuelle,
Jusqu’au centre de moi
Où je concentre
Mon plaisir de vivre
Aussi fort que mille et une aquarelles
Et rendent ma vie
Intense, vivifiante, belle !
Quand je respire
Je sens en moi la vie
Mon cœur qui bat
Mes membres qui bougent…
C’est bon de savoir que je suis encore ici
Sur cette terre
Le plus longtemps possible
Je me sens jeune
Et bien dans ma peau
Tranquille, sereine
Et c’est très bien ainsi !
Je remercie la chance et la mal chance de m’accompagner
Afin que ma vie soit mouvementée
Me permettant de ne pas m’ennuyer
Sur mon chemin
Peuplés de lys, de roses et de bougainvillées…