julie .:::|| ami ||:::.
Nombre de messages : 6903 Age : 62 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Débat sur les Pires Formes de Travail des enfants Mer 16 Juin 2010 - 15:59 | |
| Débat sur les Pires Formes de Travail des enfants à Saint Louis : la mendicité au menu
Les locaux de la chambre de commerce ont hébergé ce samedi la tenue d’une rencontre organisée par le comité intersyndical de lutte contre les pires formes de travail des enfants sur les problèmes relatifs à la mendicité et à la traite faite aux enfants. Les participants constitués en majeure partie des maîtres coraniques, représentants d’ONG, d’organisations de la société civile, de mouvements associatifs, délégués de quartier et plusieurs autres partenaires, ont planché sur le phénomène de la mendicité qui touche environ 8000 enfants à Dakar et 3000 enfants à Saint-Louis selon les dernières statistiques enregistrées.
Selon Cheikh Fall le président du comite, « le daara apparait aujourd’hui comme une institution d’éducation dont les principaux acteurs sont le marabout et les talibés, mais si par définition le rôle essentiel du marabout est d’enseigner aux talibés le Coran et de les former dans les valeurs religieuses islamiques, très souvent, ce statut d’enseignant se confond avec celui de chef de ménage ou d’époux ».« Le daara qui est le lieu où est implantée l’école coranique est souvent un local exigüe ou désuet, un abri sommaire à ciel ouvert, accueillant 50 à 100 enfants environ avec des conditions d’enseignement précaires et un marabout qui semble beaucoup plus se préoccuper de la rentabilité de l’enseignement que de l’amélioration du cadre d’accueil du daara ; une situation qui est à l’origine du refus de la modernisation des daaras par ces derniers car selon les maitres coraniques la recherche de pitance fait partie de la vie des daaras », a révélé M. Fall avant d’ajouter que « le marabout qui arrive en ville accompagné d’enfants talibés âgés de 6 à 15 ans, est confronté à un problème de survie et d’hébergement et de ce fait les contraint à une mendicité sous toutes les formes ; et à partir de ce moment, le talibé est laissé à lui-même et marginalisé et se trouve dans l’obligation de verser quotidiennement une somme d’argent sous peine de sévices ou de punitions sévères, ;il est obligé d’effectuer des travaux domestiques (verser les eaux usées et les ordures ménagères, laver les vaisselles, faire de petites commissions…), se faire porteur dans les marchés et les gares, demander de l’aumône dans les coins de rue ou pire encore commettre des forfaits pour couvrir le besoin financier exigé ». Une situation qui a fait l’objet d’un débat fructueux entre les différents acteurs et pour finir, il est ressorti que les conditions difficiles des talibés sont imputables à presque tout le monde aussi bien les parents, les marabouts, l’Etat que la société.
Cheikh FALL (Saint-Louis) Sunu News | |
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