julie .:::|| ami ||:::.
Nombre de messages : 6903 Age : 62 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Séminaire sur la piraterie Dim 4 Avr 2010 - 22:38 | |
| Les musiciens africains comptent impliquer l’Union africaine dans la lutte contre la piraterie
APA - Ouagadougou (Burkina Faso) - Un demi-millier d’artistes africains ont participé, samedi à Ouagadougou , en marge des Koras Music Awards 2010, à un séminaire sur la piraterie à l’issue duquel ils prévoient interpeller l’Union africaine (UA) pour l’impliquer formellement dans la promotion et la protection du travail artistique, particulièrement dans la lutte contre la piraterie, mais aussi dans l’allègement des taxes sur les moyens de production des œuvres.
Dans la foulée, les artistes souhaitent la création d’un observatoire africain sur la propriété intellectuelle et artistique ayant pour mission de travailler à réduire les coûts de production de manière à ce que les œuvres légales aient un prix attrayant pour contrebalancer la ruée vers les œuvres illégales moins chères.
Il va permettre de « juguler les problèmes de douane, d’impôts, de taxes pour amoindrir les frais de production et de distribution des œuvres », a laissé entendre Baz-Bil, chanteur burkinabè, un des porte-paroles des artistes présents à ce séminaire.
Ils espèrent ainsi bénéficier d’exonérations sur l’importation des supports physiques des œuvres ou la renonciation aux droits de taxe sur la valeur ajoutée.
Seydoni Production, une maison de production implantée au Burkina et au Mali, a soutenu que le coût actuel de production d’une cassette audio est de 600 FCFA du fait des taxes, sans lesquelles cette valeur se réduirait à 250 FCFA.
Son responsable Fousseini Traoré avoue avoir déboursé quelque 600 millions FCFA en deux ans, pour s’acquitter des diverses taxes imposées au Burkina.
Se fondant sur leurs expériences et sur les communications d’experts présents à cette occasion, les artistes ont estimé que la lutte contre la piraterie, qu’ils qualifient de « pandémie » ou « cancer de la culture », ne peut réussir qu’à travers une synergie d’actions au plan africain ou à défaut, au plan sous-régional.
Pour impliquer tous les pays du continent dans ce combat, ils envisagent de saisir l’Union africaine à travers le président du Faso, Blaise Compaoré.
« On essaie de voir si le chef de l’Etat burkinabè peut accepter d’être notre porte-parole au plan africain, auprès de ses pairs de l’Union africaine pour que ceux-ci soient au courant de cet appel de Ouagadougou », a noté Baz-Bil.
Les musiciens africains comptent sur l’engouement autour des Kora Music Awards qui s’ouvrent ce dimanche dans la capitale burkinabè, pour relayer leurs messages.
Un projet de « déclaration des artistes » a été rédigé à cet effet et sera remis au président du Faso, lundi prochain, à l’issue d’un cross populaire devant se terminer devant le palais de la présidence du Faso.
Environ 2500 personnes assisteront, à la cité « Ouaga 2000 », à cette fête de la musique, jamais organisée au Burkina Faso.
Près de 86 chaines de TV retransmettront l’évènement en direct et des artistes confirmés tels Akon, P-Square, Extra Musica, DJ Arafat sont attendus aux Kora Awards, dans la capitale burkinabè.
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