julie .:::|| ami ||:::.
Nombre de messages : 6903 Age : 62 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: RARETÉ DU SUCRE A DAKAR : Plusieurs quartiers privés de la p Mar 23 Mar 2010 - 21:56 | |
| Publié le 23 mars 2010 à 9h41
(Le Soleil) - Nombreux sont les habitants des quartiers liberté 5 et 6, Sacré-Cœur 3 et Yarakh à Dakar qui cherchaient hier, désespérément du sucre. Le produit précieux est introuvable dans les commerces.
« J’ai constaté le déficit de sucre depuis le 5 mars. On n’en trouve nulle part. Surtout le sucre en poudre », a déclaré Malick Guèye, boutiquier à Yarakh en face de la Sspp Le Soleil. Plus loin, à liberté 6, un jeune homme en cherche à la boutique de Mme Fatou Diop. Mais ici comme dans toutes les autres boutiques qu’il a préalablement visitées, on lui a servi la même phrase : « il n’y a pas de sucre ». Il est déjà 9h 05 et il cherche toujours, sans succès, le précieux produit pour prendre son petit déjeuner. Quelques minutes plus tard, arrive une dame, visiblement mécontente et qui tonne : « j’espère qu’ici on trouvera du sucre. C’est vraiment absurde. On nous parle de pénurie, alors que le Sénégal en produit ». Hélas, la boutiquière lui sert encore la même phrase : « il n’y a pas de sucre ». Sa déception s’accroît. Elle rouspète et renâcle.
Le sucre (de canne ou de betterave) est un produit alimentaire indispensable dans la consommation, notamment au petit déjeuner, pour le thé, le café et plusieurs autres plats au Sénégal. Dans une superette au quartier Sacré cœur3, le commerçant renseigne qu’il ne lui reste plus de stock du sucre local. « Il ne nous reste que quelques paquets du sucre importé. Et il coûte plus cher que le sucre produit au Sénégal », dit-il. Avant même qu’il n’ait terminé sa phrase, trois clients se pointent à la quête de sucre.
Il y a un risque d’inflation des prix.
« Les prix vont augmenter, entend-t-on. Chaque fois qu’il y a pénurie, les commerçants augmentent les prix et nous sommes obligés d’acheter. Il n’y a pas d’alternative pour le sucre. Le gouvernement doit prendre des mesures préventives pour éviter cette situation. Car gouverner, c’est prévenir », lance, Ousmane Samb, comptable dans une entreprise de la place. A bord de son véhicule, il soutient avoir visité plusieurs boutiques avec son épouse à Sacré-cœur 3, sans trouver le précieux produit. Enseignante à la retraite, Mme Guèye a révélé que ses enfants ont failli être en retard à l’école ce matin parce que sa bonne peinait à trouver du sucre dans les boutiques. Même son de cloches, au quartier liberté 5. Le sucre se fait désirer depuis quelques jours. Alassane Diop cherche toujours du sucre. Il n’a pas encore pris sa dose de café. Les nerfs à bout, M. Diop somnole encore. Il lui faut sa dose de café enfin de savoir ce qui se passe autour de lui. Pourtant, notre interlocuteur n’a besoin que de deux morceaux de sucre. « Il faut que je prenne mon café. Sinon, ce serait la catastrophe. Regarde mes yeux, ils refusent de s’ouvrir correctement. Je suis trop dépendant du café. A cause de cette pénurie, je vais, aujourd’hui, prendre mon café sans sucre », a-t- il martelé.
Maké DANGNOKHR
| |
|