BRIGADE D’HYGIÈNE DÉPARTEMENTALE DE DAKAR

BRIGADE D’HYGIÈNE DÉPARTEMENTALE DE DAKAR : Seulement 36 agents pour plus d’un million d’habitants


La Brigade départementale d’Hygiène de Dakar a procédé, hier, à la présentation du rapport annuel de ses activités. Une occasion de déplorer le manque de personnel.

« L’hygiène est la pierre angulaire de la prévention qui est au cœur de la politique sanitaire d’un pays ». Cette assertion est bien comprise par les hommes de la Brigade départementale d’Hygiène de Dakar, qui ont présenté, hier, le rapport annuel de leurs activités. Ledit rapport indique que la Brigade d’Hygiène de Dakar ne dispose, à ce jour, que de 36 agents répartis comme suit : dix officiers d’Hygiène, vingt-trois agents d’Hygiène et de trois auxiliaires, pour une population estimée à 1.121.935. Soit 41,8%.

Ces chiffres renseignent sur l’insuffisance des ressources humaines. Selon le chef de la Brigade, l’adjudant-major Alla Ngom, « le ratio est d’un agent pour 2.000 habitants. L’effectif normal serait de 560 agents. Or, notre Brigade n’en dispose que 36, avec une moyenne d’âge qui oscille entre 48 et 57 ans. C’est dire que le déficit est énorme ». Revenant sur la présentation du rapport 2009, il fait savoir qu’il obéit à un souci de transparence. « Le but recherché, c’est de pouvoir se fixer des objectifs et envisager une bonne stratégie pour combattre l’insalubrité au bénéfice des populations », a-t-il confié.

Alla Ngom de rappeler que, malgré les moyens très limités, la Brigade départementale d’Hygiène de Dakar a pu mener des activités l’année dernière. « Nous avons pu visiter 23.374 maisons, plus de 5.700 établissements publics, former 120 relais dans le département de Dakar pour la prévention de maladies telles que le choléra, grâce à une méthode simple, mise en place par une équipe efficace », a-t-il souligné.

Pour le directeur de l’Hygiène, le colonel Cheikh Samba Ndiaye, l’engagement et le savoir-faire de la Brigade départementale d’Hygiène de Dakar sont à saluer.

« Les résultats obtenus montrent que le commandement territorial est un des maillons essentiels de la chaîne de protection de l’hygiène et de la santé. Nous souhaitons que les autorités prennent des mesures importantes allant dans le sens du renforcement des ressources humaines, des moyens matériels et logistiques », a-t-il plaidé.

Tata SANE - quotidien le soleil