CHANGEMENTS CLIMATIQUES :
L’Internationale des amis de la nature favorable à une taxation sur le kérosène
Le Secrétaire général de l’Internationale des amis de la nature (Ian), qui a séjourné à Dakar, est favorable à une taxation sur le kérosène, afin de trouver des moyens supplémentaires pour lutter contre les changements climatiques, particulièrement dans les pays du Sud.
L’échec de Copenhague ne semble pas désarmer les Ong qui luttent pour la protection de la nature. Et l’Internationale des amis de la nature (Ian) a déjà pris les devants concernant le prochain rendez-vous sur le réchauffement climatique, prévu cette année au Mexique. Favorable à une redéfinition du Traité de Kyoto, l’Ian compte proposer une taxation sur le kérosène. C’est la proposition faite, à Dakar, par le Secrétaire général de l’Ian.
« Notre association travaille beaucoup dans le tourisme et nous allons proposer que le kérosène fasse l’objet de taxe dans le Traité de Kyoto 2 », a indiqué Christian Baumgartner. Ce dernier, qui était l’hôte de l’Association sénégalaise des amis de la nature (Asan) en même temps que les deux vice-présidentes de l’Ian, dit compter sur les 500.000 adhérents que compte l’Ian pour mener cette campagne.
Qualifiant d’« insuffisants » les fonds consacrés à la protection de l’environnement (surtout dans les pays en développement), M. Baumgartner pense qu’il faut trouver des crédits supplémentaires à travers la taxation du kérosène.
« Une fois ces crédits disponibles, ils peuvent permettre de développer des activités de développement et de protection de l’environnement dans les pays du Sud », a ajouté le Secrétaire général de l’Ian au cours d’une rencontre avec la presse.
Le président de l’Asan, Alioune Diagne Mbor, a insisté sur l’information et la sensibilisation qui, selon lui, doivent être « un combat de tous les jours » à travers les médiats. Car, pour lui, l’opinion est certes sensible sur les problèmes environnementaux, « mais, elle n’a pas encore atteint le degré de sensibilité qui peut la pousser à agir », a ajouté M. Diagne.
A l’heure actuelle, le Sénégal et le Togo sont les fédérations de l’Ian en Afrique. Ayant intégré l’Ian en 1995, l’Asan est qualifiée de fédération « active et dynamique » par Michèle Davieau, l’une des vice-présidentes de l’Ian. D’ores et déjà, les membres de l’Ian accueillent favorablement l’idée de tenir une de leurs réunions internationales à Dakar.
« Nous prenons cet engagement et comptons le concrétiser dans l’avenir », a souligné le Secrétaire général de l’Ian.
Maguette NDONG - Quotidien Le Soleil