julie .:::|| ami ||:::.
Nombre de messages : 6903 Age : 62 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Monument de la renaissance Dim 20 Déc 2009 - 20:26 | |
| Monument de la renaissance : Wade confie la gestion de la fondation à sa fille Sindiély
Le président de la République va octroyer 100 % des recettes du Monument de la renaissance à la Case des tout-petits. La gestion de la Fondation sera confiée non pas à Karim Wade, mais à Syndiély, sa fille. C’est la révélation qu’il a faite dans les colonnes de Libération qui a consacré un dossier sur le Monument de la renaissance. Pour lui, si Senghor a écrit quatre livres durant sa présidence et que personne ne lui a réclamé les droits d’auteurs, pourquoi alors les Sénégalais lui en réclament ?
source : www.walf.sn - 19 Déc 2009
(Correspondant permanent à Paris) - Ce n’est plus Karim Wade qui va gérer la fondation qui sera chargée de récolter les recettes du Monument de la renaissance au profit de la Case des tout-petits, mais sa sœur. C’est la nouvelle trouvaille que le président Wade a confiée à l’envoyée spéciale de Libération qui a publié, avant-hier, un dossier sur le Monument de la renaissance qui va être inauguré le 3 avril prochain. "Initialement, les royalties devaient aller dans les caisses d’une Fondation de la Renaissance africaine, dont la direction serait confiée à Karim Wade. Mon fils n’a rien à voir là-dedans", affirme aujourd’hui Abdoulaye Wade, qui a manifestement changé d’avis. Il nous annonce que la fondation sera finalement gérée par sa fille Sindiély !’, écrit Libération dans son édition du vendredi. Ce n’est pas le seul changement d’avis que le président a confié au journal français. "100 % des recettes iront à la fondation, à la Case des tout-petits", confie le Chef de l’Etat sénégalais qui avait pourtant soutenu que 35 % des recettes devaient revenir à sa fondation.
Aujourd’hui, c’est un autre son de cloche, si l’on en croit au journal. Qui ajoute : "Abdoulaye Wade n’éprouve aucun remords". "Je suis le propriétaire du monument et je peux le reproduire comme je l’entends", affirme-t-il. "Quelque 200 répliques de 5 mètres ont déjà été commandées, pour être vendues aux villes et pays qui seront preneurs. Des bronzes de 40 cm sortiront aussi d’un atelier installé à Dakar", révèle l’envoyée spéciale du quotidien français. L’argument de Wade, c’est que "Senghor (poète et père de l’indépendance du Sénégal, Ndlr) a bien fait quatre livres pendant qu’il était président (...). Personne ne lui a réclamé ses droits d’auteur !".
Une confusion totale entre le travail intellectuel du premier président sénégalais qui n’a rien à voir avec un Monument de la renaissance dont les frais sont assurés par les deniers publics.
Libération revient sur le processus de création du Monument de la renaissance. "Abdoulaye Wade a préféré faire appel à un jeune dessinateur sénégalais dont il explique avoir "perdu le nom", se promettant de lancer un appel par voie de presse pour le retrouver", explique l’article. "Il m’a fait un premier dessin, ça n’allait pas, on a travaillé longtemps. Puis j’ai appelé un sculpteur hongrois basé à Paris." Virgil, en fait, d’origine roumaine, sculpteur officiel de l’armée de terre française et spécialiste des œuvres monumentales, a été présenté à Abdoulaye Wade par Gemo, un bureau d’études et d’ingénierie basé à Paris. Et c’est parti ! "En 2003, Virgil passe quatre jours à Dakar pour finaliser le modèle de 50 centimètres qui servira à faire la statue intermédiaire de 5 mètres, avant de passer au grand modèle final.
Des discussions multiples, en présence de l’architecte Pierre Goudiaby, obligent le sculpteur à changer plusieurs fois le modèle. Viviane Wade, la Première dame, insiste pour que la femme ne reste pas en pagne et seins nus. Après l’exécution en toute urgence, en juillet 2003, d’une statuette offerte au président américain George Bush, plusieurs rendez-vous à Paris et une dispute avec le président Wade sur la question des droits d’auteur, Virgil n’a plus eu de nouvelles du Sénégal" raconte le journal français. Dans le cadre de la préparation du dossier sur le monument, Libération cherche et trouve Virgil. Alors, "un appel téléphonique de Libération lui apprend, six ans plus tard, que la statue existe et qu’elle appartient exclusivement au président du Sénégal". "Incroyable !, s’exclame Virgil, manifestement sous le choc. Voilà plusieurs années que j’attends des nouvelles. J’ai toujours 7 600 euros d’impayés (environ 5 millions Cfa) sur un contrat de 30 500 euros (plus de 20 millions Cfa) passé en 2001 pour faire des maquettes."
Mais l’on sait qu’avant, c’est l’artiste Ousmane Sow qui avait été sollicité. L’on sait comment l’histoire s’est terminée. Et Libération y est revenu. Comme le journal est revenu sur le mode de financement du monument par la revente des terres de l’État et les critiques formulées contre la statue par des Sénégalais qui estiment qu’il y a d’autres priorités.
Moustapha BARRY
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