julie .:::|| ami ||:::.
Nombre de messages : 6903 Age : 62 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Les sans-papiers à la merci du grand froid ? Sam 19 Déc 2009 - 21:56 | |
| Les saisons passent et le problème des demandeurs d’asile à la recherche d’un hébergement demeure. Après une vingtaine d’occupations diverses depuis début 2009, le collectif de soutien aux sans-papiers de Rennes a installé un bivouac de fortune dans la Maison de Quartier de Maurepas depuis le 7 décembre avec une vingtaine de demandeurs d’asile (congolais, georgiens, arméniens, afghan...). Et il pointe à nouveau un problème particulièrement aigue en période de grand froid.
“Les conditions d’hébergement d’urgence sont assez hallucinantes, dénonce un membre du collectif. Notamment à l’Hôtel Dieu où une trentaine de lits ont été mis à disposition. Les personnes ne sont accueillies que pour une à trois nuits au maximum et doivent quitter les lieux avant 9h le matin et jusqu’à 19h, comme si le froid ne tuait que la nuit !”
Le collectif demande aux collectivités de se mobiliser pour palier les carences de l’Etat dont le nombre de logements reste insuffisant pour les demandeurs d’asile.
“La ville dispose de logements vides et, en plein grand froid, elle ne doit pas attendre que l’Etat s’engage pour faire quelque chose”, insiste le collectif. Pour la municipalité, la responsabilité de la situation incombe bien pourtant à l’Etat qui “doit assumer ses obligations”. Même si, comme l’a indiqué Nathalie Appéré, première adjointe, dans le dernier bulletin Le Rennais, la ville est “disponible pour contribuer à trouver des solutions adaptées” et a proposé le 24 novembre “des mises à disposition de bâtiments municipaux dès lors que ces places intègrent le dispositif d’Etat”. Au 115, qui reçoit les demandes des sans domicile fixe comme celles des sans-papiers, on reconnaît la difficulté de gèrer la “mixité des publics”.
D’autant que les statuts administratifs peuvent être très différents selon les cas pour les demandeurs d’asile.
Avec 170 places en période ordinaire sur le département, auxquelles s’ajoutent plusieurs dizaines d’autres en période hivernale, on souligne toutefois que le dispositif permet de ne laisser personne dehors faute de place. Même si les conditions d’accueil peuvent être très différentes d’une structure à une autre.
“A l’Hôtel Dieu, on n’a ni savon, ni rien pour se laver et à 8h on doit retourner dehors, alors on erre dans les magasins, les boutiques, là où il y a de la chaleur”, confie un réfugié d’origine congolaise.
Source:libération avec Pierre-Henri ALLAIN
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