julie .:::|| ami ||:::.
Nombre de messages : 6903 Age : 62 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Loi sur l'IVG Mar 8 Déc 2009 - 23:52 | |
| Loi sur l'IVG: Le roi d’Espagne Juan-Carlos Ier menacé d’excommunication
La loi sur l'avortement libre — jusque-là, on ne pouvait avorter qu'en cas de viol ou pour raisons médicales — est en passe d'être adoptée en Espagne. Au grand dam de la droite traditionnelle et de l'église catholique. Les représentants de cette dernière ont d'ailleurs, dans une sorte de baroud d'honneur, menacé d'excommunier tous ceux qui permettront à la loi d'entrer en vigueur. Dont le roi. Le 25 novembre, un communiqué de la conférence épiscopale espagnole, présidée par l’archevêque de Madrid, Mgr Rouco Varela, chef de file de l’aile conservatrice de l’église catholique, annonçait que « quiconque avalisera le contenu de la nouvelle loi sur l’avortement sera déclaré hérétique et encourra une menace d’excommunication ». Avant-hier, soucieux d’atténuer la polémique soulevée par le ton quelque peu rétrograde du communiqué, Mgr Martinez Camino, porte-parole de la Conférence, précisait que « Quiconque appuiera, votera ou promulguera la loi sur l’avortement se mettra de facto en situation de péché mortel et, à ce titre, ne pourra plus recevoir aucun sacrement tant qu’il ne se déjugera pas en public ou obtiendra le pardon de l’église ». Or, la constitution espagnole de 1978 stipule que les lois sont promulguées par le chef de l’Etat, en l’occurrence le roi. Ainsi, lorsque Juan-Carlos Ier apposera sa signature sur l’acte de promulgation de la loi, obligation à laquelle il ne peut se soustraire qu’en abdiquant, il tombera illico sous l’édit d’excommunication énoncée par l’épiscopat espagnol. En Espagne, malgré la séparation de l’église et de l’Etat, tous les membres du gouvernement doivent prêter serment sur les Evangiles, devant le roi, au moment de leur prise de fonction. Ce qu’ont scrupuleusement observé tous les ministres socialistes du cabinet Zapatero. La loi devant être définitivement approuvée par le Parlement dans les semaines qui viennent, l’Espagne s’avance vers un imbroglio juridico confessionnel inédit depuis l’établissement de la démocratie en 1977. | |
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