julie .:::|| ami ||:::.
Nombre de messages : 6903 Age : 62 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: La formation professionnelle en plein essor en Afrique Mar 8 Déc 2009 - 23:08 | |
| Ouverture de filiale, lancement de nouvelles activités, restructuration de services, nouveaux défis technologiques… Les entreprises africaines ont de plus en plus recours à la formation professionnelle pour remettre à niveau les compétences de leurs effectifs afin de répondre aux besoins de compétitivité. Cabinets et organismes spécialisés en formation en profitent pour étendre leurs services sur le continent.
S’adapter aux nouveaux enjeux économiques
De parent pauvre de l’enseignement, la formation continue qui cherche à développer le « capital humain » dans l’entreprise est devenue, depuis cinq ans, une priorité stratégique pour un nombre croissant de sociétés en Afrique subsaharienne, dans les secteurs les plus concurrentiels, de la banque aux télécoms en passant par le conseil et la finance. Les formations dispensées par ces organismes s’attachent à développer un savoir-faire technique (bureautique, langues…) ou à améliorer les compétences managériales des cadres d’une entreprise.
C’est la conjoncture économique, qui paradoxalement, a favorisé ce type de formation. Hervé Ndoume Essigone, directeur général de la BGFI Business School, le centre de formation de BGFIBank, un grand groupe bancaire panafricain, “ne peut plus s’en passer... Comment en effet consolider ses positions ou conquérir de nouveaux marchés si l’on ne renforce pas en permanence son expertise ?”, affirme t-il.
Du coup, les organismes indépendants de formation se multiplient sur le continent, en s’appuyant le plus souvent sur un réseau de dimension régionale, pour prendre leurs parts d’un marché qui croît de plus de 20 % par an… La société Mane Gere, par exemple, intervient au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, en Tunisie mais aussi en France. Elle développe une gamme de formations spécialisées dans les secteurs des Télécoms, des banques et de l’hôtellerie. En Afrique, elle intervient ainsi depuis plusieurs années au sein de la quasi-totalité des hôtels Accor pour y former les dirigeants et les chefs de service “qui doivent actualiser leur savoir-faire managérial”.
La formation professionnelle africaine : un secteur convoité par les grandes écoles des pays riches
Aux côtés des opérateurs nationaux, les grandes écoles ou centres de formation étrangers s’intéressent de près à ce type de marché en Afrique. Euromed Management, une école marseillaise, vient ainsi de remporter un appel d’offres lancé par Sonelgaz, l’entreprise publique gazière algérienne. À la clé, une opération de formation qui conduira l’établissement marseillais à intervenir auprès de quelque 550 cadres dirigeants de l’opérateur. Avec sa partenaire installée dans le pays, l’École supérieure algérienne des affaires (Esaa), Euromed dispensera des formations longues (de quinze à vingt-huit jours) en management général et en gestion des ressources humaines. Objectif : accompagner l’effort de mutation d’un opérateur public contraint de se préparer à la libéralisation du marché.
L’école supérieure de commerce Bordeaux Management School a, elle aussi franchi une nouvelle étape en ouvrant en 2008 une antenne à Dakar. L’école y propose à la fois un enseignement initial et une formation continue pour une population francophone d’étudiants et de jeunes cadres issus de l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest.
D’autres grandes écoles misent sur leur réputation pour attirer les meilleurs éléments de l’Afrique francophone. Sciences-Po paris dispensera ainsi dès 2010 une formation de haut niveau destinée aux cadres dirigeants africains de la fonction publique. Une quinzaine de hauts fonctionnaires africains envoyés par leurs gouvernements se retrouveront à Paris pour y suivre un enseignement en “gestion publique et management” dès février 2010.
Écoles de gestion ou spécialistes de la formation continue, en Afrique francophone ou en Europe, tous diversifient aujourd’hui leur offre de formation aux entreprises. L’idée est de développer un marché dans lequel, semble-t-il, tout le monde y gagne…
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