20 ans de travaux forcés

NETTALI.NET- La Cour d’assises de Dakar a condamné ce mardi 17 novembre Ousmane Noël Diagne à 20 ans de travaux forcés et 5 millions d’intérêts civils. L’accusé coupable de tentative d’assassinat et de coups et blessures volontaires avait asséné plusieurs coups de coupe-coupe à sa victime.

Le 17 janvier 2004, alors qu’il se rendait à la mosquée de son quartier aux environs de 17 heures, Ousmane Dia a été soudainement attiré par les cris de sa fille, Penda Dia. S’étant retourné, il a vu son voisin Ousmane Noël Diagne courir vers lui avec un coupe-coupe à la main.

La victime qui a pu esquiver le coup visant sa tête, ne réussira pas à parer le second qui va l’atteindre au bras droit. Alors, pour neutraliser son bourreau, M. Dia donne un coup de tête à ce dernier qui se retrouve à terre.

Voyant alors les riverains accourir vers lui, Ousmane N. Diagne ramasse le coupe-coupe et se réfugie à son domicile où, il va proférer des menaces de mort à ses poursuivants. Au moment où ces derniers tentent de mettre la main sur lui, ils sont atteints par le feu qu’il a allumé. Après une farouche résistance, Diagne est arrêté pendant que sa victime se retrouvait avec une incapacité temporaire de travail de 45 jours.

Entendu, Ousmane N. Diagne reconnaîtra toutes les accusations sauf celle d’incendie volontaire. A cet effet, il a expliqué que ce sont ses poursuivants qui, voulant le déloger, ont mis le feu. Au finish, il va bénéficier d’un non lieu en ce qui concerne l’infraction d’incendie volontaire. En revanche il est renvoyé devant la Cour d’assises de Dakar sous les préventions de tentative d’assassinat et de coups et blessures volontaires.

Après plus de 05 ans de détention préventive, Ousmane Noël Diagne a maintenu ses déclarations. Toutefois, il s’empresse d’ajouter qu’il n’avait pas l’intention de tuer sa victime.

« Je n’avais pas l’intention de le tuer. Je voulais venger ma mère car son fils lui a amputé la jambe », s’est défendu l’accusé. Et comme pour conforter son avocat qui l’a présenté comme un déficient mental, il dira : « c’était une mission et je l’ai accomplie ».

Anticipant sur la plaidoirie de l’avocat de la défense, l’Avocat général va écarter la démence avant de requérir une peine de 20 ans de travaux forcés.

Une peine jugée sévère par le conseil de l’accusé qui va soulever une exception de nullité en arguant que son client a été déjà jugé par le tribunal des flagrants délits pour les mêmes faits et condamné à 10 ans de prison ferme. C’est la raison pour laquelle l’avocat a plaidé pour l’acquittement au principal. A défaut, il a demandé à la Cour de faire bénéficier des circonstances atténuantes à cause de la démence.

Après délibéré, la Cour a rejeté l’exception soulevée par la défense et a reconnu Ousmane Noël Diagne coupable de tentative d’assassinat et de coups et blessures volontaires. Pour la répression, elle a condamné l’accusé à 20 ans de travaux forcés et 05 millions d’intérêts civils à allouer à la victime qui en réclamait 50.
- Par ZAHRA -