julie .:::|| ami ||:::.
Nombre de messages : 6903 Age : 62 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: Sonner le glas de l'interdiction totale Sam 7 Nov 2009 - 16:21 | |
| Du 8 au 10 novembre 2009, les projecteurs du monde entier seront braqués sur Ouagadougou, dans le cadre de la lutte contre les Mutilations génitales féminines (MGF). En prélude à cet événement, le Secrétariat permanent du Comité national de lutte contre la pratique de l'excision (SP/CNLPE) a animé une conférence de presse à Ouagadougou, mardi 3 novembre 2009. .
Des réunions qui se sont poursuivies depuis jusqu'à celle de Ouagadougou prévue du 8 au 10 novembre prochain. Dans sa déclaration liminaire, lors de la conférence de presse mardi 3 novembre 2009, la Secrétaire permanente du Comité national de lutte contre la pratique de l'excision (SP/CNLPE), Marie Rose Sawadogo, a indiqué que la rencontre de Ouagadougou du 8 au 10 novembre 2009 enregistrera la présence d'au moins 4 premières Dames. Il s'agit des premières Dames de la Guinée-Bissau, de la Mauritanie, du Cameroun et du pays hôte. Avec pour thème "Du Caire à Ouagadougou : vers l'interdiction totale des Mutilations génitales féminines (MGF)", la rencontre de Ouagadougou a pour objectif d'élaborer une position commune qui donnera à la lutte contre les MGF, un élan décisif pour l'élimination définitive de cette pratique sur tout le continent. Pour ce faire, premières Dames, partenaires techniques et financiers, acteurs de la lutte contre les MGF se pencheront sur la législation comme instrument de changement d'attitude, le rôle des médias dans la sensibilisation des communautés concernées par les MGF. Il s'agira à ce niveau, de mener des actions concrètes de proximité, d'information publique et de campagnes médiatiques. Par ailleurs, la rencontre insistera sur l'application effective de la loi sur les MGF au Burkina Faso. Cette rencontre de haut niveau, sur la demande de Mme Chantal Compaoré au Caire en 2008, revêt selon les conférencières, une importance capitale. Car, malgré les acquis, le phénomène reste préoccupant au pays des Hommes des intègres. En effet, en 2006, le taux de prévalence était de 3,66% pour les filles de 0 à 4 ans, de 12,46% pour celles de 5 à 9 ans, de 28,15% pour celles de 10 à 14 ans, de 53,69% pour les personnes de 15 à 19 ans. En 2006 toujours, une enquête de terrain pour l'évaluation des actions du CNLPE avait révélé que le taux de prévalence de l'excision varie selon les provinces. Le taux le plus élevé était détenu par la province du Passoré (69,78%) et le Bulkiemdé enregistrait le plus faible taux (16,52%). "Les dénonciations ont permis de décompter en 2008, deux cent soixante dix (270) cas, d'excision et 114 cas de janvier à septembre 2009. Il s'agit dans la majorité, de bébés et fillettes de 0 à 5 ans", a révélé Mme Sawadogo. En plus de cet acquis et non des moindres, il est à noter l'engagement politique du chef de l'Etat, Blaise Compaoré qui, le 25 mai dernier, a sonné la mobilisation générale à Kaya, grâce à son appel à l'engagement des leaders d'opinion. "Néanmoins, malgré la prise de conscience croissante des méfaits de l'excision au sein des populations, la pratique perdure encore avec des poches de résistance et une tendance à la clandestinité et la baisse de l'âge de l'excision", a souligné Mme Sawadogo. C'est pourquoi les acteurs de la lutte doivent redoubler d'effort et insister sur la sensibilisation tout en n'occultant pas le côté coercition. Quels sont les fondements d'une telle pratique ? Pourquoi perdure-t-elle jusqu'à prendre des formes pernicieuses ? Voilà quelques sujets de préoccupation qui ont été soulevés par les hommes des médias. "La pratique de l'excision ne repose sur aucun fondement rationnel et sérieux. Elle repose sur une illusion collective qui a fait du mal à des millions de femmes et filles pendant des siècles. C'est pourquoi elle doit disparaître et permettre à l'autre moitié du ciel de jouir pleinement de ses droits fondamentaux", a conclu Marie Rose Sawadogo.
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