Période charnière et délicate de la vie des femmes, la ménopause correspond à l'arrêt de la sécrétion des hormones ovariennes. Si autrefois on prescrivait systématiquement un traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS), aujourd'hui, les choses sont plus nuancées...
Conseils pratiques
Une bonne hygiène de vie et une alimentation saine sont nécessaires pour contrer les effets de la ménopause :
■manger moins gras, et surtout moins d'acides gras trans, plus de fruits et légumes et, ne pas fumer, pour diminuer les risques de maladies cardiovasculaires et de cancer ; L'activité physique régulière est aussi une excellente façon de prévenir le cancer du sein !
■boire peu d'alcool, ne pas fumer, avoir une activité physique régulière et manger suffisamment de calcium (lait, produits laitiers) afin de lutter contre la déminéralisation osseuse ;
■mettre un gel lubrifiant lors des rapports sexuels, ou mieux, allonger les préliminaires.
■Se renseigner auprès de ses proches (mère, soeurs, tantes) à propos de l'âge auquel elles ont été ménopausées (l'âge de la ménopause est une histoire familiale).
Quelles sont les causes ?
La ménopause n'est pas une maladie. Elle correspond à l'arrêt du fonctionnement des ovaires, soit naturellement, soit artificiellement quand ceux-ci sont enlevés lors d'une intervention chirurgicale. Il n'y a alors plus d'ovulation car les ovaires ont épuisé leur réserve d'ovules, ni de production d'hormones féminines, principalement l'oestrogène et la progestérone. Toutefois, ce changement peut s'étaler sur plusieurs années et se faire de façon irrégulière, jusqu'à l'arrêt complet des règles. C'est ce qu'on appelle la pré-ménopause, puis la ménopause. On peut dire que la ménopause est installée à partir d'une période de douze mois sans règles. L'arrêt de la sécrétion hormonale a des conséquences diverses sur l'organisme. En effet, l'oestrogène intervient habituellement, entre autres, dans la régulation de la température corporelle, la densification osseuse, la trophicité des muqueuses génitales et de la peau, la protection contre les maladies cardiovasculaires, etc.
Quand consulter ?
Les principaux symptômes de la ménopause sont les bouffées de chaleur (qui commencent par la tête et durent quelques minutes), les sueurs nocturnes, la sécheresse de la muqueuse vaginale (provoquant des problèmes lors des rapports sexuels), l'incontinence urinaire, la perte des poils et des cheveux, la fatigue, les troubles de l'humeur et de la mémoire, l'anxiété.
Que se passe-t-il lors de l'examen ?
Généralement, il n'y a pas besoin d'examens particuliers pour faire le diagnostic de ménopause. Toutefois, en cas de doute, on peut faire des dosages hormonaux. En cas d'ostéoporose (une des conséquences de l'arrêt de la sécrétion d'oestrogène est la diminution de la densité osseuse avec un risque accru de fractures, notamment du col du fémur), une densitométrie osseuse sera demandée pour mesurer de façon précise la qualité du squelette.
Quel est le traitement ?
Afin d'annuler les effets de la ménopause, il semble logique et simple de remplacer les hormones manquantes par un traitement hormonal substitutif de la ménopause (THS). Ainsi, les inconforts de la ménopause sont diminués, mais également le risque de fracture du col du fémur, qui est une fracture grave.
Mais le THS présente aussi des inconvénients. Il augmente le risque cardiovasculaire et le risque de cancer du sein. Il n'est donc pas systématique et sa prescription doit se faire au cas par cas, en tenant compte des propres facteurs de risque de chaque femme (facteurs de risque cardiovasculaire, antécédent de cancer du sein, etc.).
Sinon, les recommandations officielles actuelles sont les suivantes (Afssaps) : le THS s'adresse uniquement aux femmes ayant des symptômes gênants de la ménopause, à la dose la plus faible possible et sur la plus courte durée, tant que durent les symptômes.
Parallèlement, avec ou sans THS, passée la ménopause, une surveillance médicale et gynécologique s'impose (mammographie, ostéodensitométrie, frottis, cholestérol, tension artérielle, etc.).
A noter enfin que l'idéal pour contrer les effets de la ménopause, est une bonne hygiène de vie