PARIS — Un vaccin thérapeutique contre la bilharziose, une maladie parasitaire, visant à protéger des risques de rechute, est arrivé dans la dernière phase des essais cliniques au Sénégal, a annoncé vendredi l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).
La bilharziose, présente dans 74 pays, est après le paludisme l?infection parasitaire la plus répandue au monde. Elle est provoquée par un parasite transmis par un escargot aquatique se trouvant dans de l'eau contaminée.
Plus de 200 millions de personnes, dont 85% en Afrique sub-saharienne, en sont atteintes de façon chronique et 300.000 en meurent chaque année. Les enfants sont les plus touchés.
Selon l'Inserm, promoteur de la recherche, le candidat vaccin pédiatrique Bilhvax, testé chez 250 enfants de six à neuf ans ayant déjà contracté la bilharziose, est le seul au monde à avoir pu passer les deux premiers niveaux d'essais cliniques, qui mesurent la tolérance et l'immunogénicité.
Les recherches sont maintenant entrées dans leur étape finale, indique l'Inserm dans un communiqué.
Les enfants, traités jusqu'à maintenant par un médicament qui selon l'Inserm ne fournit qu'"une limitation temporaire du développement de la maladie", ont reçu entre mars et juin les trois injections de la primo-vaccination, qui devraient provoquer la formation d'anticorps et assurer une protection ultérieure contre la maladie.
"Un rappel annuel sera nécessaire", précise l'Inserm.
Pour le Docteur Gilles Riveau, coordinateur du programme, l'étude va permettre d'étudier les effets du candidat vaccin "dans les trois ans qui suivent son administration". Si les essais sont concluants, il pourrait être disponible "d'ici cinq à huit ans", a-t-il expliqué à l'AFP.
Le projet, note l'Inserm, s?inscrit dans une démarche de coopération décentralisée faisant appel à des fonds publics et privés impliquant plusieurs pays -la France, le Sénégal, la Belgique et la Principauté de Monaco.
Ce vaccin pédiatrique Bilhvax est produit par la société de biotechnologies belge Eurogentec, installée à Liège;
AFP