Le ministre de la Culture, Serigne Mamadou Bousso Lèye, a annoncé, vendredi, le lancement, au début de l’année 2010, du Fonds de promotion d’un montant de 3 milliards de francs Cfa et du Centre technique, deux instruments destinés à relancer la production cinématographique au Sénégal.
Un compte est déjà ouvert pour recevoir le Fonds de promotion de l’industrie cinématographique, a précisé M. Lèye qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse axée sur les « grands axes et orientations » de son département.
« Le compte est déjà ouvert. Ce Fonds devrait accompagner la production. Pour compléter, le Centre technique va abriter les studios », a insisté le ministre de la Culture entouré de ses plus proches collaborateurs. Lundi dernier, le président de l’Association des cinéastes, Cheikh Ngaïdo Bâ, avait lancé un appel aux autorités sénégalaises pour une application du décret portant relance du cinéma sénégalais.
« Nous interpellons le ministre de la Culture et de la Francophonie pour l’application effective du décret de 2002 portant relance du cinéma afin de le promouvoir hors de nos frontières », avait notamment déclaré M. Bâ. Pour l’utilisation du matériel d’un montant de 900 millions de francs, déjà acquis, Serigne Mamadou Bousso Lèye a dit que le directeur de la Cinématographie est « en train de discuter avec les acteurs du secteur pour définir un cahier des charges ». « Un matériel acquis et disponible doit être utilisé. Le problème c’est : « Comment utiliser ce matériel ? Qui doit l’utiliser ? Le cahier des charges n’est pas encore défini », a-t-il expliqué en réponse à une question sur les préoccupations de cinéastes qui voudraient utiliser les équipements. S’agissant de l’exploitation, le ministre de la Culture a estimé que « ce sont les privés qui doivent s’impliquer pour faire vivre le secteur du cinéma ». « Les sections de la billetterie et des métiers du cinéma sont difficiles à mettre en œuvre, parce qu’il n’y a pas d’exploitation régulière », a-t-il soutenu.
APS