Érosion côtière: Des fonds pour stopper ce phénomène naturel

Environnement - Un fonds de 150 millions de francs CFA va être mis en place pour lutter contre l'érosion côtière de la Petite Côte, une zone qui concentre 75 pour cent des activités touristiques du Sénégal, à quelque quatre-vingts kilomètres de Dakar.

Il s'agit d'une initiative est de la Société d'aménagement de la Petite Côte (SAPCO) et des hôteliers, qui s'inscrit dans le cadre d'un plan d'urgence contre l'érosion côtière, adopté mardi, à l'issue d'un atelier à Saly Portudal, dans le département de Mbour.

La Petite Côte, qui s'étend sur 70 km entre Dakar et Joal, est constituée d'une succession de caps rocheux, de bacs rocheux et de flèches en majorité.

Cette année, à cause de l'intensification de certains phénomènes naturels, notamment l'élévation du niveau de la mer, le déficit sédimentaire, l'instabilité naturelle des pentes, ainsi que des activités humaines, comme le prélèvement du sable marin et la réalisation d'ouvrages sans études d'impact, plusieurs hôtels et des habitats côtiers sont menacés par l'avancée de la mer.

La pêche et le tourisme sont aussi très touchés par ce phénomène.

Les zones les plus concernées par ce phénomène sont Joal, Saly (apparition de phénomène d'érosion par l'avancée de la mer depuis 1996), Mbodiène, Somone et Nianing.

Tirant les conclusions de l'atelier, le ministre sénégalais de l'Environnement, Djibo Kâ, a annoncé que le Sénégal réfléchissait à l'élaboration d'une loi d'orientation du littoral qui devrait être adoptée d'ici la fin de l'année par l'Assemblée nationale sénégalaise.

Ce qui serait conforme aux conclusions tirées de la rencontre des ministres africains de l'Environnement, tenue les 18 et 19 mai derniers à Dakar, sur l'érosion côtière.

Par ailleurs, dans le cadre du Programme sous-régional de l'UEMOA sur l'érosion côtière, un financement de cinq milliards de FCFA a été acquis et Saly a été ciblée pour l'exécution de ce programme qui est coordonné par l'Union mondiale pour la nature (UICN) et qui va s'étendre sur deux ou trois ans.

Toutefois, M. Kâ a demandé aux acteurs du tourisme, présents à la rencontre, de compléter ce programme de l'UEMOA par d'autres études afin qu'il puisse aller au-delà des trois ans et prendre en compte d'autres régions comme la Casamance où l'érosion côtière devient aussi de plus en plus une réalité.

Saly - 05/08/2009

Pana