ACCUSE PAR SA FILLE ADOPTIVE DE L'AVOIR ENGROSSEE

Il affirme l’avoir confondue avec son épouse

Malgré ses quatre épouses et une «Takoo», Alioune Ndiaye ne se limitait pas à elles. Après avoir violé une première fois sa fille adoptive, il continuait à entretenir avec elle des relations sexuelles non sans la menacer de mort si jamais elle pipait mot à qui que ce soit. Conséquence de son comportement, cette dernière porte aujourd'hui une grossesse de cinq mois.

À en croire Fatou Diouf âgée de 29 ans et sœur aînée de la fille tombée enceinte, en 2004, son père adoptif, Alioune Ndiaye, avait profité de l'absence de sa mère, Awa Diop partie à Touba, pour tenter de forniquer avec elle. «En plus de lui opposer un niet catégorique, j'avais ameuté le voisinage et l'affaire avait fait grand bruit à Guédiawaye où nous habitions. À son retour, ma mère m'avait supplié de ne pas porter plainte», dit-elle aux policiers de Yeumbeul. Toujours selon elle, son père adoptif a récidivé en engrossant sa petite sœur Marie Diouf. Leur génitrice tardant à réagir, elle n'a pas hésité cette fois-ci à déposer une plainte au poste de police de Yeumbeul.

Entendue par les limiers, la victime, âgée de 20 hivernages, s'est expliquée en ces termes. «Je dors dans la même chambre que ma mère. Une nuit, j'ai senti quelqu'un sur moi et en ouvrant les yeux, j'ai vu que c'était mon père adoptif. ll m'a aussitôt menacée avec un couteau et m'a violée. Cela faisait mal et je saignais, mais je m'étais gardée de crier. Depuis lors, il a renouvelé l'acte à plusieurs reprises avant que ma mère ne nous surprenne. Il s'était enfui, oubliant son pantalon dans la chambre. Le lendemain, ma mère et lui ont eu une discussion et j'ai compris qu'ils s'étaient entendus pour taire l'affaire. N'ayant pas vu mes règles ces temps-ci, j'ai été amenée à l'hôpital où le diagnostique a fait état d’une grossesse de cinq mois.» Interrogée à son tour, la dame Awa Diop a confirmé les propos de sa fille. Elle a soutenu avoir, par la suite, demandé le divorce, mais son mari a refusé, allant jusqu'à menacer de la vilipender auprès de ses parents, comme quoi il n'est pas le vrai père de leur premier enfant.

«Je l'avais prise pour ma femme»

Cuisiné par un enquêteur, Alioune Ndiaye jure la main sur le cœur n'avoir couché qu'une seule fois avec Marie Diouf. Et cela, par erreur. Selon lui, un mercredi soir, il avait quitté sa chambre pour rejoindre sa femme Awa Diop afin de satisfaire sa libido. Une fois à l'intérieur, ayant vu que les enfants ne dormaient pas encore, il a rebroussé chemin pour revenir un peu plus tard. «Je croyais que c'était Awa Diop qui était couchée sur le matelas posé à même le sol et je suis passé à l'acte. Mon désir satisfait, j'ai regagné ma chambre.

À ma grande surprise, le lendemain soir, ma femme me fait savoir que c'est Marie Diouf qui dormait sur le matelas et non elle. Alors je me suis rendu compte de mon erreur», se confesse-t-il. Et de balayer d'un revers de main être l'auteur de la grossesse de celle-ci. Pendant la confrontation, toutes les parties ont maintenu leurs propos. Alioune Ndiaye qui a soufflé ses 63 bougies, père de 20 gosses, est, depuis mardi 7 juillet, pensionnaire de la citadelle du silence de Rebeuss dans l'attente de son procès pour les délits d'inceste et attentat à la pudeur commis avec violence.

Source: L'OBSERVATEUR