BLANCHIMENT D’ARGENT AU SENEGAL. Dakar la plaque tournante

Dakar est devenue « la plaque tournante du blanchissement d’argent en Afrique de l’Ouest, voire sur l’ensemble du continent » C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée par le journaliste Abdou Latif Coulibaly sur cette question. Celle –ci (cette situation) est lié « Paradoxalement par la stabilité intérieure du pays » qui « est vue par certains spécialistes comme un aimant qui attire les grands trafiquants. » A en croire le journaliste d’investigation de la Gazette les secteurs les plus touchés de cet argent sont « l’immobilier » « la restauration », « les bars » et les » jeux ». Ces secteurs sont « perçus comme le lieu de prédilection des grands trafiquants ». Ses secteurs à eux seuls introduisent une somme de 500 milliards de francs Cfa par an d’argent recyclés. » Comment procèdent- ils ? Pou répondre à cette question le journaliste s’est attaché des services d’un ancien employé. L’argent récolté de la vente de la drogue à l’extéérieur est vite dépensé par l’achat « des chaussures et tenues de sport de marque, des bouteilles de parfums de luxe par exemple ». Ces produits sont par la suite « expédiés en Afrique à la suite de commandes qui nous étaient adressées par des clients respectables installés à Dakar, Abidjan et Kinshasa que nous avions auparavant identifiés, par nos propres réseaux. » a relaté l’interlocuteur du patron de la Gazette. Dans cette enquête le journaliste révèle 92% des immeubles en cours de construction au Sénégal et de l’ensemble des activités économiques liées à l’immobilier sont réalisées avec des financements dont l’origine est inconnue de la Banque centrale et des banques commerciales installées dans le pays ». D’où vient cet argent ? Le journaliste écrit que « l’axe Dakar-Beyrouth est considéré comme une importante piste fonctionnant dans les deux sens en matière de blanchiment d’argent. »