Le responsable de l'Institut sur le cancer de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Pr Mamadou Guèye, a appelé, mercredi, les gouvernements africains à mettre l'accent sur la prévention de cette maladie chez les enfants, soulignant que ce mal, curable à 75% dans les pays développés, signifie encore souffrance, désespoir et mort en Afrique.
"Le cancer est un fardeau mondial qui constitue l'une des premières causes de mortalité dans le monde avec 7,9 millions de décès en 2007 et l'usage du tabac reste le facteur de risque le plus important", a-t-il déclaré, au cours d'un point de presse.
M. Guèye a indiqué que 72% de l'ensemble des décès sont survenus dans les pays en voie de développement, estimant que chaque année 200.000 enfants vont développer unn cancer et 80.000 en mourront, pour la plupart dans les pays en développement.
Selon lui, il est attendu au moins 700 nouveaux cas de cancer chez les enfants au Sénégal, ajoutant qu'en 2008, seuls 135 d'entre eux ont pu être pris en charge.
Toutefois, il a précisé que les autorités ont mis en place un certain nombre de mesures visant à prévenir le cancer, telle que la vaccination contre l'hépatite B qui est l'un des facteurs du cancer primitif du foie de l'adulte.
Parlant de la prévention du cancer, il a noté que l'arrêt du tabac réduit efficacement le risque de cancer de poumon, même si le fumeur arrête de fumer assez tard, ajoutant que c'est en réduisant la consommation du tabac des enfants et des adolescents que l'on pourrait sauver le plus de vies humaines.
Dakar - 15/04/2009