DAKAR, 11 janvier (Xinhua) -- L'Institut supérieur des arts et des cultures (ISAC) de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar va officiellement démarrer ses activités à la fin de ce mois, a déclaré samedi à Dakar le responsable de cet institut, Aloyse- Raymond Ndiaye, précisant qu'il est ouvert à plusieurs pays africains.
"L'art doit vivre. Pour cela, il faut des structures solides et une locomotive. L'institut ambitionne de constituer cette locomotive-là", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il va aussi servir de tremplin pour la culture africaine, selon l'Agence de presse panafricaine.
M. Ndiaye a affirmé que l'ISAC veut former un nouveau type d'étudiant apte à prendre des initiatives pour intégrer le marché de l'emploi.
"Nous voulons que les étudiants n'aillent pas chercher des emplois. Nous voulons leur donner les outils qui leur permettront d'être des chefs d'entreprise qui créent des emplois", a-t-il dit.
"Ils devront pouvoir monter des orchestres, des groupes de danse, manager des artistes, ouvrir des galeries, s'occuper de l'administration, de la gestion de l'art, créer leurs propres réseaux. Ils doivent savoir ce qu'ils veulent avant de venir ici", a ajouté M. Ndiaye.
La formation, qui va durer deux ans, sera couronnée par un Master en arts et cultures.
L'ISAC couvre plusieurs domaines tels que la danse, l'art dramatique, la musique, les arts visuels, l'histoire de l'art, le Cinéma et la vidéo, l'administration et gestion des arts, le patrimoine et la muséologie.
M. Ndiaye, a précisé que l'admission à l'ISAC se fait sur dossier, après un entretien avec un jury.
La formation se fait en partenariat avec un consortium d'universités d'appui dont l'Ecole africaine des métiers de l'architecture et de l'urbanisme (EAMAU) de Lomé, au Togo, et l'université Abdelhamid Ibn Badis d'Alger, en Algérie, l'université de Kinshasa, en RD Congo, l'université Yaoundé I, au Cameroun, les universités canadiennes d'Ottawa et de Montréal et les universités françaises Michel de Montaigne Bordeaux III et de Paris 8.
M. Ndiaye a déclaré que ces établissements peuvent accueillir les stagiaires de l'ISAC ou envoyer des enseignants.
"Nous allons aussi recevoir des stagiaires du Nord, mais ceux-ci devront venir chercher ce qu'ils ne trouvent pas chez eux. L'orientation africaine de l'ISAC reste capitale. Tout en restant ouverts, nous montrons surtout notre patrimoine", a-t-il précisé.