julie .:::|| ami ||:::.
Nombre de messages : 6903 Age : 62 Date d'inscription : 19/12/2006
| Sujet: La malnutrition Lun 5 Jan 2009 - 6:30 | |
| ALIMENTATION : La malnutrition sources de diabète, d’obésité, de maladies cardiovasculaires, de cancers... Le professeur Salimata Wade, nutritionniste et enseignante à la Faculté des Sciences et Techniques lors de la leçon inaugurale de la rentrée académique 2008-2009 de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) a décliné les enjeux de la nutrition dans le développement d’une manière générale et sur la santé des populations en particulier. Selon elle, la malnutrition expose les personnes de tout âge à de nombreuses maladies comme le diabète. D’où la nécessité d’avoir un régime alimentaire équilibré. La nutrition est une science qui analyse les rapports entre la nourriture et la santé. Elle joue un rôle essentiel dans la prévention des maladies comme l’obésité, le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires, certains cancers, entre autres. La preuve, la solution de réhydratation par voie orale (Sro) a permis de sauver de millions d’enfants diarrhéiques. La solution de réhydratation pour malnutrition sévère (Résomal) a aussi permis de récupérer des millions d’enfants souffrant de malnutrition et de déshydratation. La nutrition, apporte selon Salimata Wade, professeur titulaire de physiologie et de nutrition humaine de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Ucad, une correction idoine à un régime alimentaire d’un sujet. En prononçant, le 19 décembre dernier, la leçon inaugurale de la rentrée académique 2008-2009 de l’Ucad, sur le thème : « Place de la nutrition dans les défis majeurs de l’Afrique », le professeur Wade, première femme enseignante de l’université de Dakar à sacrifier à cette tradition a rappelé après avoir donné les avantages de la nutrition sur la prévention de certaines pathologies, le rôle du nutritionniste. Il consiste, pour elle, « à définir les besoins en nutriments des populations en bonne santé, selon leur environnement (climat, saison, condition de travail...), et de faire aussi l’état de physiologie de la croissance, de grossesse et de l’allaitement ». Il aide les populations à connaître leurs équilibres nutritionnels permettant d’assurer les diverses fonctions de l’organisme et de maintenir ou de recouvrer la santé. La malnutrition n’épargne personne Le Pr Salimata Wade a affirmé que le déséquilibre d’un régime a des conséquences sur la santé de l’individu. « La malnutrition n’épargne ni le fœtus, ni l’enfant, ni les adultes (hommes et femmes) et les personnes âgées », a-t-elle souligné avant de révèler que 13 millions de bébés naissent à terme avec un retard de croissance intra-utérine dû à la malnutrition de la mère. De plus, 19 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition aiguë sévère et 178 millions d’autres ont des retards de croissance. Dans sa présentation, elle a démontré que le retard de la croissance et les carences en micronutriments sont responsables de plus de 21% de décès des enfants de moins de 5 ans. Chez les adultes, la malnutrition par excès peut être la cause du diabète, de l’hypertension artérielle, de l’hypercholestérolémie et des maladies cardio-vasculaires, a expliqué la chargée de formation doctorale de nutrition et d’alimentation humaine (Master). Elle a aussi informé que « beaucoup de femmes sénégalaises en âge de procréer souffrent de carences en micronutriments. Par exemple dans les localités de Sédhiou où nous avons mené une enquête, plus de 50% des femmes en âge de procréer souffrent de carence en fer en saison de pluie. Les mêmes enquêtes ont révélé que 30% des femmes de ladite zone ont des réserves d’hépatites faibles en vitamines A ». Au niveau des villages de Kaba et de Khombole dans la région de Thiès, une étude réalisée sur la prévalence du faible poids à la naissance a montré que la consommation d’aliments d’origine animale pendant la grossesse pourrait éviter 25% de faible poids. Pour que ces produits locaux soient connus, le Pr. Salimata Wade a invité les pays africains à participer à la recherche fondamentale et appliquée. C’est la seule solution, selon elle, pour combler l’ignorance de la valeur nutritionnelle des produits locaux. Elle a aussi lancé un appel aux dirigeants des pays du continent africain, en leur demandant d’éviter les conflits armés parce qu’ils aggravent la malnutrition chronique ainsi que l’insécurité alimentaire. Eugène KALY Quotidien Le Soleil | |
|