Nouveaux cas de séroposivité chez les adolescents:
surtout des filles
160 nouveaux cas de séropositivité au VIH ont été établis en France en 2007 chez des adolescents de 13 à 20 ans, surtout chez des filles, soit 2,4% du total des nouveaux cas de l'année, selon des chiffres publiés par l'Institut de veille sanitaire.
120 cas ont été trouvés chez les 18-20 ans et 40 chez les 13-17 ans. Les filles sont les premières concernées, représentant 70% des contaminations révélées entre 13 et 17 ans et 60% entre 18 et 20 ans. Plus de 70% sont nées à l'étranger et ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels.
36% des garçons contaminés de 13/17 ans et 66% de ceux de 18/20 ans l'ont été par rapports homosexuels.
Selon les chiffres détaillés jeudi lors d'un colloque VIH-adolescents à Paris, une diminution du nombre de cas de séropositivité apparaît chez les adolescents contaminés par rapports hétérosexuels et nés à l'étranger, et une hausse chez les adolescents contaminés par rapport homosexuels.
Ce qui ne signifie pas forcément une variation de l'incidence, ces chiffres pouvant aller de pair avec des variations des flux migratoires ou du recours au dépistage.
La découverte de séropositivité au stade du sida, c'est à dire à un stade tardif, concerne 12% des 13/17 ans nés à l'étranger et contaminés par rapports homosexuels, souligne l'InVS, qui insiste sur la nécessité de promouvoir le dépistage chez les moins de 20 ans, notamment ceux venant d'un pays à forte prévalence.
Selon l'enquête périnatale française (EPF), qui concerne 210 adolescents séropositifs régulièrement suivis, 77% sont sous traitement de multithérapie, et 18% sont non traités (dont 10,5% ne l'ont jamais été). Selon plusieurs autres études, le problème principal pour un jeune séropositif est le défaut d'observance du traitement. Les adolescents se plaignent en effet des contraintes qu'il impose et manifestant leur lassitude vis à vis d'un traitement à vie, sans effet directement perceptible.
AFP