VALLÉE DU FLEUVE SENEGAL : Un programme de 7 milliards pour impulser la polyculture
L’aménagement de 2.500 ha d’un coût de près de 7 milliards de Fcfa, à l’effet de donner un coup de fouet à la polyculture, est en cours de réalisation dans la vallée fleuve du Sénégal, plus précisément dans l’axe Gorom-Lamsar-Krankaye.
Un important programme d’aménagement de 2.500 ha et d’un coût de prés de 7 milliards de Fcfa en vue d’impulser la polyculture, un virage vers les cultures d’exportation, et d’assurer une meilleure desserte en eau de l’immense étendue de terres gagnées par le "Diéry" est en cours d’exécution dans la vallée du fleuve Sénégal.
En plus d’augmenter le volant de terres irrigables, ce programme va régler aussi la lancinante question de l’approvisionnement en eau potable de la zone. Une visite de terrain a réuni les principaux partenaires du projet et la presse pour constater de visu l’état d’avancement des travaux qui se présentent comme un excellent coup de pouce à la Goana et à l’exportation de produits destinés à l’exportation.
Les travaux, qui ont démarré depuis deux mois, sont confiés à une société française, alors que la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du delta et de la Falémé (Saed) en est le maître d’ouvrage dans le cadre d’un contrat annuel de gestion signé avec l’Omvs. Le programme, réalisé pour le compte du Programme de développement des marchés agricoles et agroalimentaires du Sénégal (Pdmas), a pour objectifs spécifiques, l’amélioration de la compétitivité des produits horticoles et d’élevage par une politique de promotion de la qualité et des conditions de mise en marché.
La zone du projet est localisée dans la Communauté rurale de Ross Béthio, dans sa partie non-arrosée par le fleuve (Diéry) où l’eau constituait jusqu’ici le principal obstacle pour le développement de toute culture malgré les vastes terres inexploitées. Car, étant soumises à l’érosion et privées de rentrée d’eau depuis les défluents et canaux naturels.
’’A terme, l’objectif est d’arriver à un débit de 65 m3 pour le développement de l’irrigation privée’’, a déclaré M. Mamoudou Dème, le directeur général de la Saed, au cours de cette tournée, en présence des principaux bailleurs dont la Banque mondiale ". Il s’est réjoui du fait que la réalisation de cette première partie des travaux va imprimer un débit de 32m/s aux exploitations qui se verront dans la possibilité de couvrir une très grande partie de leurs besoins en eau d’irrigation et de consommation.
’’L’Etat va sécuriser la disponibilité de l’eau par la réalisation de ces infrastructures qui ne peuvent être confiées qu’à de grandes entreprises après appel d’offres international’’, a dit M. Dème, rappelant les différents travaux en cours dont le calibrage et l’endiguement du Gorom aval, la réalisation du nouveau canal du Krankaye, d’une longueur de 8 km et la réalisation de pistes.
Les aménagements vont bénéficier principalement aux exploitants privés, a déclaré M. Dème, signalant que les exploitations familiales, les Pme et les firmes agro-industrielles constituent les cibles principales. A terme, les travaux réalisés par Eiffage mettront en eau 8.000 ha de terres qui sont jusque -là inexploitées.
Pour les exploitations familiales, une subvention de 50 pour cent leur sera accordée, aux Pme 20 pour cent et aucune subvention n’est prévue pour les grandes entreprises, selon le directeur général de la Saed, insistant sur les retombées attendues pour une augmentation des cultures maraîchères destinées à l’exportation.
Les travaux, qui vont s’étendre jusqu’au 6 octobre prochain, ont été répartis en trois lots, explique M. Aliou Touré, responsable du projet, énumérant ceux de Génie civil, des ouvrages et de terrassement sur l’adducteur principal, la rivière Lampsar, ainsi que la pose de conduites sur 2.500 ha.
Saliou Fatma LO.
LeSoleil.