Louga, 19 nov (APS) – L’ONG SOS Sahel International, en partenariat avec la coopération canadienne, a consenti une enveloppe de 17 millions francs destinée à améliorer la qualité de l’eau et la santé des populations du village de Syer (Keur Momar Sarr).
‘’L’ONG a confectionné un projet dit d’amélioration de la santé publique par l’accès à une eau de meilleure qualité et à l’assainissement qui devra permettre aux populations d’une vingtaine de villages situés le long du Lac de Guer d’adopter en un an des pratiques appropriées pour améliorer leur santé’’, a soutenu, mardi, la coordonnatrice de SOS Sahel, Fatou Kiné Tall Fall.
‘’Ce projet, qui vient alléger des populations qui n’ont pas accès à une eau potable malgré leur proximité avec le Lac de Guer va introduire des systèmes de potabilisation et de conservation de l’eau, de gestion des déchets, d’amélioration de l’accès au Lac avec l’enlèvement du typha et l’organisation de multiples séances de sensibilisation pour de meilleures pratiques d’hygiène’’, a relevé Mme Fall.
En lançant le projet, la coordonnatrice de SOS Sahel International a annoncé qu’au total 300 canaris à robinet, 45 bacs à ordure, 9 charrettes, 2 unités de transformation et 5 latrines seront mis à la disposition des neuf villages d’intervention ou 27 relais seront formés avec une vingtaine de kits d’animation et 600 livrets de sensibilisation.
Au terme du projet qui s’inscrit dans le cadre des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), 1500 personnes dont 400 élèves devraient être touchées, a-t-elle relevé.
‘’Ce projet est d’autant plus important dans la lutte contre les maladies hydriques que des milliers d’habitants des localités de Keur Momar Sarr et Syer ont recours à l’eau du Lac de Guer pour s’alimenter et ceci présente beaucoup de risques sur le plan sanitaire’’, a, pour sa part, a fait savoir l’infirmier chef du poste de santé de Syer, Serigne Abdou Fall.
‘’Depuis quelques années, les maladies liées à l’eau sont très fréquentes dans la zone et il y a moins de cas de paludisme dans nos consultations quotidiennes qui sont dominées par contre par des pathologies telles la bilharziose, la dysenterie et autres maladies gastriques’’, a soutenu le praticien de santé.
La mise en place de ce projet est motivée par conséquent par l’absence de système de gestion des déchets solides et liquides, la pollution chimique bactériologique et biologique des eaux du Lac mais aussi de l’insuffisance de la prise de conscience des populations sur les règles primaires d’hygiène.
De son côté, le sous-préfet de l’arrondissement de Keur Momar Sarr, Paul Sène, qui présidait la manifestation, a appelé les responsables du projet et les acteurs à mettre en place un cadre de concertation pour une harmonisation des interventions dans cette zone du lac.
PON/AD