EXPOSITION. « PORTES OUVERTES SUR LA PÊCHE SPORTIVE »

EXPOSITION. « PORTES OUVERTES SUR LA PÊCHE SPORTIVE »Au secours des espèces en danger


SOURCE : xalima.com

La faune marine est menacée et certaines espèces à défaut de disparaître sont introuvables. Consciente de cette situation, la fédération sénégalaise de pêche sportive (FSPS), en collaboration avec ces partenaires a organisé une exposition pendant quatre jours au niveau de la porte de l’embarcadère. L’objectif principal de cette exposition est la protection de l’espèce marine. « Redevenons des pêcheurs et non des prédateurs pour préserver ce qu’il reste de notre paradis halieutique », telle est l’inscription que l’on pourrait lire sur l’une des photos exposées. Le message est très expressif et en dit beaucoup sur l’exploitation des ressources halieutiques dans les eaux sénégalaise. Car, on peut affirmer sans aucun doute que les espèces marines sont plus que jamais menacées au niveau des côtes sénégalaises, considérées pourtant comme l’une des plus poissonneuses au monde. Ce qui explique d’ailleurs les importantes ressources tirées de la pêche qui demeure une importante source de revenus pour l’économie nationale.

C’est donc en raison des enjeux importants, qu’en marge du colloque international sur la gestion des récifs artificiels, l’aménagement des pêcheries et la conservation des ressources marines, s’est tenue, sur la place de l’embarcadère Dakar – Gorée, une exposition « Portes ouvertes » sur le « La pêche sportive et la mer au Sénégal ».


De l’avis de Madame Ngossé Fall Bousso, professeur de SVT au lycée Limamou Laye de Pikine « cette exposition, intitulée « la pêche sportive et la


au Sénégal », est destinée au grand public, venu très nombreux, se familiarisait avec les activités de la fédération sénégalaise de la pêche sportive (FSPS) et de la mer en général ».

C’est dire que cette collection de photos se veut didactique au-delà de l’aspect ludique et pourrait même à l’avenir, prendre la forme d’une exposition itinérante, essentiellement destinée à sensibiliser la jeunesse, les élèves et étudiants sénégalais sur les grands enjeux liés à la mer, à en croire les responsables de l’exposition. Selon Mme Bousso, la relation entre l’homme et la mer date de longtemps dans la mesure où la première cellule vivante est née dans la mer d’où l’origine de la vie en tant que telle.

Mais aujourd’hui, même si une partie des espèces marines n’a pas totalement disparu, elle semble plus que jamais menacée. Pour preuve, le poisson appelé Scie a disparu de la mer et elle est reproduite sur les pièces de francs Cfa. Autre espèce animale en voie de disparition, c’est le Mérou plus connu sous le nom de « Thiof » au Sénégal et très prisé par les touristes. Madame Ngossé Fall Bousso indique à propos de cette dernière espèce que le problème de reproduction se pose dans la mesure où il y a plus de mâles que de femelles. Jusque-là, seuls les responsables de la fédération sénégalaise de pêche sportive ont pris certain es mesures pour préserver certaines espèces marines contre la pollution et la dégradation de la mer.

D’ailleurs dans les statuts et règlements qui régissent la FSPS et celle internationale, en prenant un poisson au cours d’une compétition nationale et internationale, il doit être relâché après un pesage.

C’est pour cette raison que les autorités étatiques doivent prendre toutes leurs responsabilités pour lutter contre ce phénomène de dépravation des ressources halieutiques. Aujourd’hui, les lois sénégalaises réglementent les pratiques de la pêche sportive et définissent des normes. Et elles visent notamment à protéger certaines espèces marines et leur biotope. Cependant leur application est rendue difficile par le manque de moyens évoqué par les responsables politiques et associations de pêcheurs. Et l’exemple le plus frappant, c’est l’exploitation abusive des mangroves où viennent se reproduire les poissons qui cherchent un endroit calme pour la protection de la ponte.