Téléphonie - Le gouvernement du Sénégal a décidé d’engager une procédure judiciaire pour faire constater qu’il "a été mis fin régulièrement et pour des motifs valables à la licence concédée, en 1998, à SENTEL GSM" deuxième opérateur de téléphonie mobile, propriétaire de la marque Tigo, a appris la PANA d’un communiqué reçu mardi.
Selon le document qui donne l’information, SENTEL, filiale du groupe Millicom international cellular, n’a pas respecté les termes de sa concession, accordée par le gouvernement sénégalais à la suite d’une première décision de retrait de sa licence en date du 29 septembre 2000 et confirmée par décret le 17 janvier 2001.
A la suite de cette première décision de retrait de sa licence, rappelle le communiqué du gouvernement, le vice-président du groupe Millicom international cellular avait sollicité une audience du président de la République, pour signifier que SENTEL acceptait de "payer le prix de la licence et de se conformer à ses obligations".
Sur la base de cet engagement, l’Etat du Sénégal a suspendu sa décision et avait accordé une période transitoire à l’opérateur de téléphonie mobile.
Selon toujours le communiqué, "il fut donc convenu que SENTEL, dont la concession avait été définitivement révoquée, pourrait continuer provisoirement l’exploitation de son réseau de télécommunications jusqu’à ce qu’une troisième licence soit attribuée".
Le droit d’entrée acquitté pour l’attribution de cette troisième licence devrait servir de base de référence pour fixer le montant à payer par SENTEL pour opérer dans un cadre permanent, poursuit le communiqué du gouvernement sénégalais.
A la fin de l’année 2007, le processus de sélection de l’opérateur titulaire d’une troisième licence a abouti par la désignation de la société soudanaise des télécommunication (SUDATEL).
Ce dernier opérateur, selon le communiqué, a payé une contrepartie financière de 200 millions de dollars US (100 milliards de FCFA) pour l’attribution de cette troisième licence.
"C’est sur ces bases que le gouvernement du Sénégal a repris des discussions avec SENTEL", renseigne le document qui souligne que l’opérateur "ne menait pas ces discussions de bonne foi et cherchait à remettre en cause les engagements auxquels il avait souscrit précédemment".
C’est cette attitude qui "contraint le gouvernement à mettre fin à la situation provisoire dans laquelle se trouve SENTEL depuis 2001 en publiant le décret du 17 janvier 2001, lundi, dans le Journal Officiel et l’Etat", précise le communiqué du gouvernement sénégalais.
Avec près de 2 millions d'abonnés, Tigo est le deuxième opérateur de téléphonie mobile au Sénégal, après Orange Sénégal.
Dakar - 04/11/2008 PANA