Les rideaux du symposium sur l’état de la défluoruration tenu à Dakar du 23 au 25 octobre 2008 sont tombés. Une occasion pour le directeur de l’Hydraulique, Diène Faye, de révéler l’existence d’un grand projet de captage pour offrir à plusieurs localités de l’eau potable.
Un projet de captage à grand débit devant permettre d’offrir à 180 localités de l’eau potable est en cours d’exécution au Sénégal. La révélation est du directeur de l’Hydraulique, Diène Faye, lors de la clôture du symposium sur l’état de la recherche sur la défluoruration. A cet effet, 4 forages de 750 m3/h sont en cours de réalisation pour offrir de l’eau de bonne qualité à une des zones à forte teneur en sel du pays (des îles du Saloum au Bassin arachidier).
Ce drainage d’environ 100 km, évalué de 20 milliards FCfa est financé par la Badea, le fonds saoudien, l’Etat du Sénégal, a noté M. Faye.
A souligner que durant ces 3 jours, les 80 participants universitaires, acteurs du développement et partenaires au développement ont eu droit à 12 communications et 10 conférences. Lesquelles ont montré qu’il existe un « réel problème » de la qualité de l’eau des eaux souterraines en Afrique de l’Ouest mais surtout que le fluor, très présent dans le Bassin arachidier, pose un problème de « santé publique, eu égard aux maladies qu’il occasionne comme l’orthopédie grave, les Avc, etc. ».
Les scientifiques ont présenté plusieurs « procédés de potabilisation comme l’osmose inverse, l’eau calcinée, la nanofiltration, l’ultrafiltration... », a indiqué le rapporteur, Mme Aminata Sarr de la Faculté des sciences et techniques (Fst) de l’Ucad. « De tous ces procédés, l’ultrafiltration semble donner de bonnes perspectives », a noté Mme Sarr.
Le Pr Codou Mar Diop de l’Ecole supérieure polytechnique (Esp) s’est félicité des « résultats probants » de la recherche développement menée dans le Bassin arachidier, ainsi que des « échanges fructueux » entre chercheurs. C’est pourquoi, son directeur, El Habib Ngom s’est réjoui « du diagnostic et de l’analyse de toutes les techniques utilisées en matière de défluoruration afin de proposer la technologie la plus simple et la plus utilisable pour les pays en développement comme le Sénégal ».
Car, a soutenu le directeur de l’Hydraulique, Diène Faye, « le défi de la qualité de l’eau se pose dans beaucoup de pays ». Mais pour lui, « une étape est franchie », assurant que le gouvernement fera siennes les conclusions issues de ce symposium.
Initiateur et bailleur de la recherche menée dans le Bassin arachidier, le directeur du Parpeba Kémokho Danfakha et Mme Niasse de la Coopération technique belge (Ctb) ont indiqué que le partenariat pour « offrir de l’eau potable aux populations » se poursuivra, à travers l’implantation d’autres unités.
Daouda MANE