Dakar, Sénégal - Si leurs politiques actuelles en matière de santé maternelle, néonatale et infantile ne sont pas dynamisées et élargies, les Etats africains atteindraient difficilement les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) d'ici à 2015, a estimé, vendredi, la ministre sénégalaise de la Santé et de la Prévention, Dr Safiétou Thiam.
"Au Sénégal, la situation est marquée par une mortalité infanto- juvénile de 121 pour mille dont 25% de cas surviennent dans la période néonatale, a déclaré Mme Thiam, lors de la cérémonie de lancement d'un plan stratégique national pour la survie de l'enfant.
Elle a indiqué que la mortalité maternelle, bien qu'ayant baissé, se situe encore à un taux inacceptable de 401 décès pour mille naissances vivantes du fait, essentiellement, de causes évitables.
Elle a précisé que l'on enregistre plus d'un demi-million de décès de femmes par an pendant la grossesse ou à l'accouchement, plus de 10 millions de décès d'enfants de moins de cinq ans dont 40% dans la période néonatale, alors qu'au moins deux tiers des causes de ces décès sont évitables.
"Le partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant doit prôner le passage à l'échelle des paquets d'interventions à haut impact à travers des paquets de services essentiels, basés sur le cycle de vie et le continuum des soins", a dit la ministre sénégalaise, qui a estimé nécessaire de conjuguer les efforts afin d'arriver à fédérer les actions et renforcer l'engagement de l'ensemble des partenaires selon une approche multisectorielle.
Dakar - 31/10/2008 - Pana