Saint-Louis, Sénégal - Le gouvernement sénégalais, en partenariat avec l’ambassade des Pays-Bas à Dakar, va élaborer une politique nationale des zones humides au Sénégal, qui devra servir de cadre pour mieux gérer les écosystèmes nationaux, a fait savoir le colonel Abdoulaye Ndiaye, chargé du renforcement des capacités à Wetlands International Afrique.
Il s’exprimait au cours d’un atelier d’initiation des journalistes sénégalais à la gestion des zones humides tenu du 27 au 30 octobre au niveau de la station biologique de Djoudj, dans la région de Saint-Louis, dans le nord du Sénégal.
"La coopération internationale est indispensable dans la recherche de solutions pour la sauvegarde de l’environnement et pour la conservation de la faune, car diverses espèces animales à l’instar des oiseaux migrateurs, se déplacent sans contrôle sur terre ou sur mer à travers plusieurs pays", a illustré le responsable de l'ONG.
Ainsi, depuis 1968, plusieurs conventions internationales ont vu le jour notamment sur la désertification, la diversité biologique, la conservation des espèces migratrices, sur les forêts, la protection des espèces menacées. Le Sénégal a ratifié presque toutes les conventions internationales en matière de protection de la nature et de préservation de l’environnement et occupe de ce fait une position de leadership en Afrique subsaharienne.
L’élaboration de la nouvelle politique nationale des zones humides au Sénégal, entre dans le cadre de la convention relative aux zones humides d’importance internationale ou convention de Ramsar entrée en vigueur le 21 décembre 1975 et à laquelle le Sénégal a adhéré en 1971.
Elle devrait permettre de mettre en oeuvre des objectifs précis, des calendriers, et des mécanismes d’application qui faisaient défaut dans les différentes conventions, a précisé le colonel Ndiaye.
Au Sénégal, la réserve spéciale d’avifaune de Ndiael, la réserve de faune de Gueumbeul, le parc national de Djoudj et le parc national du delta du Saloum, constituent, selon la convention de Ramsar, les sites d’importance capitale du pays.
A signaler que seuls le Canada, l’Ouganda, le Ghana et le Mali, ont déjà développé leur politique nationale des zones humides à en croire le colonel Ndiaye, qui ajoute que la superficie des zones humides représente 6% de la planète et 40% de la biodiversité.
Saint-Louis - 31/10/2008 Pana
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