Boire, c'est dangereux si la dose d'alcool est trop forte. On peut même en mourir en cas d'hépatite aiguë… Et même en buvant seulement un verre de trop, on peut se mettre en danger mortel. Sur la route, c'est connu, un verre ça va, trois verres, bonjour les dégâts. Mais il existe aussi le risque sexuel lié à l'alcool.
Un péril moins médiatisé de l'alcoolisation, c'est le risque sexuel !
Sous l'effet de l'alcool, on perd son bon sens. À une soirée entre amis, on danse, on s'amuse, on s'éclate, et l'on fait parfois une rencontre qui peut aller jusqu'à une relation sexuelle imprévue. Le problème, c'est qu'un peu éméché, on ne pense pas à la contraception, ni à la protection contre les IST (infections sexuellement transmissibles). Et c'est très grave. Parce que si une grossesse non désirée, c'est fâcheux, le sida en souvenir d'une soirée arrosée, c'est dramatique.
Les spécialistes du sida qui suivent des jeunes touchés par ce virus affirment que tout le monde ou presque est correctement informé et conscient des risques de faire l'amour sans préservatif. Mais l'alcool est impliqué dans un très grand nombre de contaminations. Et l'alcool circule de plus en plus dans les soirées. Résultat, ces jeunes adultes qui soutiennent sérieusement que le préservatif est indispensable sont aussi ceux qui vont boire en faisant la fête… et se contaminer. Faut-il le rappeler ? On ne sait toujours pas guérir du sida. On en meurt encore aujourd'hui. Et de plus en plus de personnes sont séropositives.
L'alcool tue donc plus encore que ce que l'on peut imaginer. Aux accidents de la route, aux cirrhoses du foie, il faut ajouter le sida qui arrive souvent par le chemin de la confiance en soi totalement artificielle provoquée par l'alcool.
Et si j'ajoutais que pour nombre de drogues, c'est le même problème ? Le cannabis par exemple porte en lui exactement les mêmes dangers…
Dr Catherine Solano - médecin sexologue
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