Festival sur les violences contre le Genre en novembre.

Dakar, la capitale sénégalaise va abriter à partir du 26 novembre 2008 la deuxième édition du Festival panafricain sur les violences à l’égard des femmes, annonce un communiqué du Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA).



Outre l'UNFPA, plusieurs autres acteurs dont l'Etat du Sénégal, des partenaires au développement, des ONG ainsi que de nombreux segments de la Société civile sont impliqués dans l’organisation de la manifestation, dont le démarrage intervient au lendemain de la célébration de la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes.

L’organisation du prochain festival de Dakar rentre dans le cadre de la mobilisation internationale pour l’élimination des violences faites au Genre devenues un véritable problème de santé publique, de développement, une violation intolérable de droits humains, en somme un véritable fléau que bon nombre d’Africains continuent à percevoir comme une affaire privée.

Ainsi, une femme sur trois dans le monde a été battue, contrainte aux rapports sexuels ou maltraitée, le plus souvent par un homme membre de sa famille, alors qu'une moyennes d'une femme sur quatre a été maltraitée pendant la grossesse", selon le communiqué du bureau régional de l’agence onusienne basée à Dakar.

Ces violences, très répandues en Afrique, restent encore largement méconnues, niées et même étouffées à la fois au niveau des décideurs et des communautés. Dans de nombreux pays, leurs ravages sont encore exacerbés par les conflits.

L'objectif du festival de Dakar est de sensibiliser, à l’aide de films, les hommes, les femmes et les jeunes sur ces violences et susciter leur engagement en vue de les éradiquer.

La réception des candidatures des films est ouverte à tous les professionnels du continent, ce qui devrait offrir une formidable opportunité de faire connaître le phénomène.

La première édition du Festival du film panafricain pour l’élimination des violences faites aux femmes s’est déroulée à Dakar en novembre 2006.

84 films produits dans 18 pays du continent avaient sélectionnés, traduits dans les langues locales et projetés dans les salles de cinéma des quartiers populaires.

Le premier prix avait été remporté par un réalisateur du Zimbabwe, Tawanda Gunda Mupengo, pour son film "Peretera Maneta: spell my name", qui raconte l’histoire émouvante d’une écolière victime d’abus sexuels.
Dakar - 26/09/2008
Pana