TRAITEMENT DES EAUX DANS LES ZONES INONDEES : 230 sites désinfectés
Le ministre de la Santé et de la Prévention, le Dr Safiétou Thiam, a insisté sur le renforcement de la prise en charge des malades du choléra. C’était au cours d’une réunion qu’elle a présidé hier dans son ministère.
Kaolack est la ville la plus touchée par l’épidémie de choléra.
On y dénombre 93 cas sur un total de 119 cas suspects sur l’ensemble du territoire national. Cette situation a été présentée par Mody Bâ, coordonnateur du comité de gestion de l’épidémie du choléra au ministère de la Santé et de la Prévention. C’était lors de la rencontre hebdomadaire (tous les lundis) présidée par le Dr Safiétou Thiam et permettant de faire le diagnostic des activités du comité de gestion de l’épidémie et du comité de coordination du volet Santé du Plan « Orsec ».
Sur l’état d’avancement des activés du comité de coordination du volet Santé du Plan « Orsec », le directeur de la Santé, le Pr Oumar Faye, a indiqué qu’à la date du 26 septembre 2008, beaucoup d’efforts ont été faits en ce qui concerne le traitement des sites inondés. Il a signalé aussi que le site de Yeumbeul constitue une préoccupation majeure à cause des difficultés rencontrées dans l’évacuation des eaux et aussi les sapeurs pompiers avaient des problèmes pour trouver des points où déverser les eaux polluées. Selon lui, 230 sites ont été désinfectés.
Prenant la parole, le ministre de la Santé et de la Prévention a demandé aux acteurs de renforcer la surveillance épidémiologique. « Nous devons renforcer la qualité de la prise en charge des cas dans les districts sanitaires à Kaolack, sensibiliser davantage les populations sur la nécessité de suivre les consignes de propreté des mains », a expliqué Mme le ministre.
Avec les fortes pluies, l’épidémie de la maladie des mains sales dans la commune de Kaolack devient de plus en plus préoccupante. « En cette période d’hivernage, des populations de la ville profitent souvent de la pluie pour vider les fosses. Les eaux usées envahissent ainsi les artères. Le problème d’assainissement auquel la ville est confrontée, le manque de station d’épuration de grande capacité ont favorisé la stagnation des eaux usées, mais aussi l’absence de fûts à robinets dans les « daaras », lave-mains et produits désinfectants (savon, grésil, Javel) sont, entre autre, les causes principales qui ont donné naissance à ce nombre important de cas suspects de choléra », lit-on dans un document transmis à la presse.
Youssouph BADJI (stagiaire) -Quotidien Le Soleil - 30 -09-2008