Les étudiants comoriens à Dakar présentent ‘’L’Afrique dans la main du diable’’
APA - Dakar (Sénégal) ‘’L’Afrique dans la main du diable’’ est une pièce de théâtre écrite par le dramaturge comorien Nadjloudine Abdelfatah. Elle a été interprétée samedi, à la Maison Douta Seck par la troupe ‘’Mbayé Trambwé’’ composée d’une douzaine d’étudiants comoriens à Dakar.
‘’L’Afrique dans la main du diable’’ aborde la question des migrations clandestines, précisément celle des Africains vers l’Europe. Elle interpelle sur les causes du phénomène qui touche particulièrement les jeunes du continent.
L’œuvre mise en scène par Yasmin Madi Baco, étudiante comorienne en deuxième année d’Histoire, parle de la prison de Mille portes.
Baco explique : « J’ai choisi de mettre en scène cette pièce parce qu’elle fait ressortir l’émigration clandestine, en tant que problème de la brûlante actualité ». Et pourtant, ajoute-t-elle, « le bonheur ne se trouve pas forcément en Europe ».
C’est ainsi que le spectateur peut voir se succéder sur scène la douzaine de membres de la troupe, dans le rôle de personnages s’interrogeant sur les origines de la misère en Afrique.
Dans sa version édition, la pièce est parue en janvier 2007, en un volume de 88 pages, qui offre l’occasion de porter une analyse sur le quotidien des Africains.
Cette pièce est désormais
disponible
aux éditions De La LuneNadjloudine
ABDELFATAHEDITIONS DE LA LUNE Les acteurs y ont également relevé et dénoncé au fil des lignes et à coups d’argumentations, d’autres maux qui accablent le continent, dans sa partie subsaharienne : corruption, gabegie et les corollaires que sont la pauvreté et le chômage.
« L’Art est la conscience tranquille d’un peuple », affirme le parrain de la soirée, l’écrivain sénégalais Marouba Fall – auteur d’une dizaine de livres dont « Chaka ou le roi visionnaire », « Le Miroir », « De la Bible au fusil ». Selon cet homme de Lettres, « seul l’homme libre peut pratiquer l’art sans le corrompre ».
La troupe théâtrale comorienne au Sénégal, Mbayé Trambwé, a été créée en 2002.
Outre ‘’L’Afrique dans la main du diable’’, elle a déjà présenté cinq pièces : "Ma très chère patrie" (2005), "Moingaza" (2006), "Tu es mon égal", "La peur des Blancs" (2006) produits par Nadjloudine.