Dakar, Sénégal - L'Union européenne a mis à la disposition du Sénégal un montant de 2 millions d'euros dans le cadre de la lutte contre la grippe aviaire pour les deux prochaines années, a appris la PANA jeudi, de source proche de la délégation européenne à Dakar.
Selon Mme Cristina Viscente Ruiz, chargée de programme au niveau de la délégation, ce financement vise à renforcer la surveillance épidémiologique et à équiper les laboratoires d'analyses au Sénégal.
Il vise également à financer d'éventuelles campagnes de communication en cas d'infection à la grippe aviaire, a précisé Mme Ruiz, qui s'exprimait au cours d'un atelier visant à adopter un plan d'intervention d'urgence et les modalités pratiques pour l'indemnisation des éleveurs de volailles en cas d'infection par le virus de la grippe aviaire au Sénégal.
Pour Moussa Ka, directeur de cabinet du ministre sénégalais de l'Elevage, ce financement européen et des autres organismes va permettre la consolidation du système national de surveillance épidémiologique du Sénégal mais aussi la restructuration de la filière avicole du pays afin de faire face au contexte mondial de propagation de la grippe aviaire.
Il a par ailleurs, souligné que le gouvernement sénégalais a dégagé un budget de 500 millions de francs CFA depuis 2005 et une ligne budgétaire est alimentée chaque année pour la prévention de la maladie.
M. Ka a indiqué que le nouveau plan d'intervention d'urgence de lutte contre la grippe aviaire pour les deux prochaines années, va permettre d'appuyer la filière avicole au niveau de l'organisation, de la mise en place des mesures de biosécurité et par l'amélioration des conditions d'élevage.
Il comporte désormais des mesures de soutien et de compensation en cas d'épizootie "ce qui devrait rendre pratique l'abattage de volailles" en cas de découverte d'un cas de grippe aviaire, a t- il estimé.
Selon M. Ka, l'actualité récente qui fait état de l'apparition au Nigeria d'une souche du virus H5N1 de la grippe aviaire, vient rappeler que la vigilance doit être maintenue puisque le risque est toujours là.
Dakar - 28/08/2008
Pana