Source: Walfdjri
L'environnement de la capitale Dakar est agressé par l'avancée de la mer consécutive aux changements climatiques et l'action de l'homme avec les constructions anarchiques sur le littoral. Autant de périls qui exposent Dakar et ses habitants à un tsunami. Les experts tirent la sonnette d'alarme.
Les inondations de quartiers ou de cimetières notées çà et là dans les villes de Rufisque, de Bargny et dans certaines villes situées sur le littoral ouest ne sont rien par rapport, aux autres catastrophes naturelles auxquelles la capitale du Sénégal, Dakar, est exposée à cause de phénomènes naturels comme l'avancée de la mer et de l'action de l'homme à travers les constructions anarchiques sur le littoral.
Raisons pour lesquelles les experts sur les questions d'environnement n'arrêtent pas de tirer la sonnette d'alarme pour que des mesures conservatoires soient prises au plus haut niveau.
‘Il y aura un tsunami à Dakar.
Je ne sais pas quand', a averti le Colonel Abdoulaye Ndiaye, chargé du renforcement des capacités à l'Ong Wetlands international, en marge d'un atelier de renforcement des capacités des parlementaires sur les enjeux de la gestion des zones humides dans la lutte contre la pauvreté. L'atelier se tient à Toubacouta, prototype même de zone humide, en ce qu'il est traversé de part en part par des cours d'eau.
D'après le colonel Abdoulaye Ndiaye, 'certains construisent avec inconscience au bord de la mer en se disant que j'ai 70 ans et dans cinquante ans, je ne serais plus là', une manière pour lui de dire aux députés de la Commission environnement et aménagement du territoire bénéficiaires de la formation que Dakar est dans la ligne rouge et des mesures de sauvegarde doivent être prises si l'on veut sauver la capitale sénégalaise de l'avancée de l'océan atlantique.
Pour mieux donner du poids à sa réflexion, le colonel Ndiaye fait remarquer : ‘Regardez ce qui se passe à Dakar avec les marées d'équinoxes, des parties entières de la ville de Rufisque ou de Bargny sont inondées. Mais avec la fonte des glaciers, la mer va toujours déborder et un jour, on ne pourra plus l'arrêter.' Ceux qui habitent le bord de la mer sont aujourd'hui les plus menacés.
C'est le cas de plusieurs cités de Dakar. Le colonel Ndiaye d'ajouter que ce n'est pas un phénomène isolé. Loin s'en faut. Cependant, les causes directes sont, entre autres, l'avancée de la mer, les constructions anarchiques. ‘Ce n'est pas un phénomène isolé, c'est la combinaison de plusieurs', soutient-il.
Mamadou SARR