La semaine prochaine se déroule à Ziguinchor, 455 km au sud de Dakar, une élection miss hors du commun. Cela s’appelle le concours « Reine de Casamance », du nom de la région naturelle méridionale du Sénégal. Là, les candidates ne seront départagées ni par la beauté charnelle ni par leurs déhanchements, et encore moins par leur intellect.
L’élection « Reine de Casamance » aura lieu le 15 août dans la capitale sud du Sénégal, Ziguinchor. Première édition du genre, cette élection regroupera douze candidates originaires des six départements de la partie méridionale du Sénégal. Elles iront défendre non plus leur beauté corporelle, ni leur éloquence, ni leurs déhanchements et encore moins leur intelligence. Si l’on en croit le patron de « Casa Culture », l’association initiatrice de cet événement atypique au Sénégal, et presque en Afrique de l’Ouest, « les candidates défendront plutôt la culture de leurs différentes localités d’origine ».
Selon M. Kéba Dabo, les douze candidates s’habilleront en tenues traditionnelles de leurs contrées et ce, de manière très originale et très originelle. Originelle, parce que les habits et les parures qu’elles mettront relèveront des temps immémoriaux. Autrement dit, les futures « reines » seront déguisées en femmes du temps des rois et empereurs de Casamance. Les membres du jury seront des « experts » en cultures traditionnelles africaines, maîtrisant toutes les différences et les expressions culturelles. Ce sont eux qui introniseront « la Reine de Casamance » édition 2008. Celle-ci serait alors considérée comme « l’ambassadrice des cultures de la Casamance », de Gouloumbou, au sud-est de Dakar, à Diogué, situé au sud-ouest.
D’ores et déjà, les équipes de « Casa Culture » ont effectué des tournées de présélection dans les six départements de Casamance. Au finish, deux « princesses » ont été choisies par département. Ce sont elles qui viendront défendre leur tradition et leurs accoutrements. Lors de ladite tournée, le critère « beauté » n’a pas été retenu. Si bien que selon M. Dabo, « si la fille est belle, c’est très bien, mais ce n’est pas cela qui retiendra l’attention du jury ». A l’en croire, « c’est la tenue culturelle qui sera mise en valeur ». Ainsi les candidates feront seulement deux passages devant les membres du jury. L’objectif visé à travers le premier passage sera la présentation des candidates. « Au deuxième passage, elles seront méconnaissables » a conclu le président de « Casa Culture ».
Boubacar Diassy.